Actualités :: L’EIGS ensanglante le Burkina

Le Burkina Faso vient de connaitre l’un de ses pires massacres depuis 2015. Cette attaque pourrait avoir été initiée par Abou Ibrahim, possible successeur d’Abdul Hakim Al Sarhaoui comme N°2 de l’EIGS.

Dans la nuit du 4 au 5 juin, deux villages ont été attaqués par les terroristes faisant au moins 160 victimes civiles dont plus de 20 enfants dans la localité de Solhan au nord-est du pays. Bien que l’attaque n’ait pour l’heure pas été revendiquée, elle porte la marque de l’EIGS. En effet, après avoir connu une recrudescence, depuis début mai, des attaques dans le Nord-Est du pays, l’armée burkinabè a lancé une vaste opération dans cette zone où sévissent notamment l’EIGS. Néanmoins, la probable mort du N°2 de l’organisation, Abdul Hakim pourrait avoir poussé le groupe lié à l’Etat Islamique à relancer ses actions.

Depuis quelques semaines d’importants regroupements de djihadistes en provenance du Niger avaient été aperçus se dirigeant vers l’Est du Burkina Faso. Ces regroupements pourraient correspondre à la préparation de l’attaque massive des hommes de Abou Walid Al Sarhaoui. Autre élément incriminant l’EIGS : le possible successeur d’Abdul Hakim, Abou Ibrahim serait un Burkinabè originaire de la région de Solhan. Ce dernier est connu comme étant un personnage particulièrement sanguinaire. Ce massacre de civils, qui est une manière de faire typique de l’EIGS, pourrait être pour Abou Ibrahim, un moyen d’asseoir une légitimé fragile.

Après les déroutes subies par le groupe contre le mouvement terroriste rival du JNIM, le nouveau chef pourrait avoir voulu prouver, notamment au leader de l’EIGS, son activisme et son engagement pour la cause djihadiste.

Après les tueries de masses orchestrées au Niger depuis le début de l’année, l’EIGS témoigne encore une fois de sa cruauté. Il n’y a pas de frontière pour l’extrémisme violent et tout le Sahel est touché. Comme trop souvent, les civils sont les premières victimes de cette guerre.

Issa Bâ
@issaba170

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