Actualités :: Présidentielle 2005 : La balle de match pour « Alternance 2005 » (...)

Les candidats à la présidentielle à venir sont maintenant connus. Treize (13)
dont Blaise COMPAORE sur la ligne de départ, c’est ce qu’a décidé le Conseil constitutionnel. « Alternance 2005 », le contraire aurait étonné, a introduit un recours en annulation contre la candidature du président sortant qu’elle juge anticonstitutionnel.

Ainsi, en toute logique, le combat avant le combat se poursuit avec Me Bénéwendé SANKARA et ses camarades. Est-ce les derniers moments du barouf ?

La loi dispose que la liste proclamée par le Conseil constitutionnel, le 02 octobre dernier, n’est que provisoire et que dans les 08 jours à suivre, des réclamations étaient autorisées et l’obligeraient sans délai à les examiner et à donner réponse (articles 130 et 131 du code électoral). Ces dispositions qui assurent au jeu démocratique plus de transparence et d’équité en matière d’élection du président du Faso, permettent à « Alternance 2005 » de poursuivre son combat entamé depuis que ses mentors ont pressenti la candidature de Blaise COMPAORE pour la présidentielle de novembre. Le débat sur la question s’est du reste enrichi d’apports divers autant professionnels (homme de droit) que profanes.
Cependant, la délicatesse du sujet et les enjeux dont il est porteur ne pouvaient que laisser dos-à-dos ceux qui se sont essayés à une exégèse surtout que beaucoup n’ont pas pu ou voulu transcender l’esprit du carcan politique dans lequel ils sont inscrits pour ne s’en tenir qu’à une lecture juridique de la loi. Ainsi, pendant que la grande majorité ne trouve aucune entorse à la Constitution par la candidature de Blaise COMPAORE, ce que vient d’ailleurs de confirmer le Conseil constitutionnel, certains dont les mentors de « Alternance 2005 » en premier pensent le contraire. Lorsque l’argumentaire, qui vole souvent à ras de terre, n’arrive pas à convaincre, on n’a pas souvent pour ce qui est des contestataires, hésité à faire appel à des considérations dites sentimentales ou attribuées au correctement politique. C’est de bonne guerre ! Si par des artifices, on peut barrer la route à un adversaire redouté, rien n’empêche de s’en priver.
Aussi d’aucuns pensent que l’instant présent pour « Alternance 2005 » n’est que l’ultime pour faire croire que sa contestation n’est pas que barouf. Ses mentors le savent mieux que quiconque : même si de considérations relevant du sentimental ou du correctement politique peuvent guider à l’élaboration et l’adoption d’une loi, elles ne peuvent en aucun cas influer sur son application. C’est simplement aussi « bête » que ça la réalité de la loi. Dura lex sed lex diront les connaisseurs.

Faut-il renier le consensus qui réconcilie ?

On est mémoratif que consécutivement au drame de Sapouy, le malaise sociopolitique qui s’était installé dans le pays a conduit à des reformes politiques majeures. Un consensus national s’est fait autour de certaines dispositions juridiques légiférant le jeu politique dont le Code électoral et l’article 37 de la Constitution.

Si en sa version de 1997, cet article établissait le mandat présidentiel septennal sans limitation pour le renouvellement, la commission chargée des réformes politiques en 2000, sur la base du consensus a proposé de ramener le mandat à 5 ans renouvelable une fois. Une nouvelle situation juridique est ainsi créée.

Alors que tout le monde est d’accord avec la non-retroactivité de la loi y compris les mentors de « Alternance 2005 », grande est la surprise lorsqu’on voit par après cette levée de boucliers contre la candidature du président sortant sur le mandat duquel la nouvelle loi n’a pas eu effet.

N’est-ce pas que dans l’esprit du constituant dérivé que fut la commission des réformes politiques de 2000, la loi disposant pour l’avenir, aucun Burkinabè ne tombait encore sous son coup ? Cela signifiait en termes clairs que les mandats commencent à être comptés à partir de celui 2005-2010.

Il faut dire tout simplement que « Alternance 2005 » botte en touche en voulant exclure artificiellement un candidat au prétexte qu’il a déjà épuisé ses mandats alors que son élection n’a pas été assujettie à la loi en cause qui lui est du reste postérieure. Faut-il faire rétroagir la loi pour plaire à « Alternance 2004 » parce que dans son esprit à elle, celle-ci serait expressément conçue pour s’appliquer à une personne précise ?

Ne tordons pas le cou aux principes pour tout juste assouvir nos desseins. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, c’est l’homme qui, il n’y a pas encore longtemps, reconnaissait à Blaise COMPAORE la possibilité de briguer le mandat présidentiel en 2005, qui s’avère aujourd’hui être celui qui, le plus, le lui renie. En effet, Hermann YAMEOGO pour ne pas le nommer serait peut-être devenu amnésique. Mais le jeu est clair et l’arbitre s’aura apprécier.

Par Fatogoma DOUSSE

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