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Microfinance : Les Systèmes financiers décentralisés et l’UNCDF examinent un avant-projet pour booster la finance inclusive

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Publié le vendredi 6 mars 2020 à 13h02min

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Microfinance : Les Systèmes financiers décentralisés et l’UNCDF examinent un avant-projet pour booster la finance inclusive

La Fédération des associations professionnelles de systèmes financiers décentralisés (FAPSFD) de l’Afrique de l’Ouest a tenu une rencontre à Ouagadougou, le jeudi 5 mars 2020, pour amender un avant-projet de loi qui concerne le secteur de la microfinance. Le Fonds d’équipement des Nations unies (UNCFD), partie prenante de la rencontre, a modéré ces travaux qui ont mis un accent particulier sur le digital.

Le niveau actuel de l’inclusion financière au sein de l’UEMOA est à l’image du développement de la technologie ou de l’électricité au sein du continent africain, selon Azaratou Sondo/ Nignan, présidente de FAPSFD/UEMOA. Le présent atelier vise donc à créer les conditions pour une meilleure contribution du secteur de la finance décentralisée à la promotion d’une inclusion financière responsable et durable et, partant, d’un développement harmonieux des économies de l’UEMOA. Il s’agit plus concrètement d’une concertation pour amender et faire des observations de l’avant-projet de loi portant règlementation de la microfinance dans l’Union monétaire ouest-africaine (UMOA).

Pour Azaratou Sondo, la Banque centrale observe généralement une démarche participative dans l’élaboration des lois, et c’est dans ce cadre que la validation de cette loi engage une consultation des acteurs principaux. Elle précise que cet avant-projet de loi apporte des modifications et des compléments pour tenir compte de l’évolution du secteur. Il y a pratiquement 12 années que la loi qui est en cours a été adoptée ; alors que depuis cette date, il y a des évolutions telles que le développement des technologies qui a permis d’amorcer la finance digitale. Ce sont des aspects majeurs, selon Azaratou Sondo, qui amènent le législateur à réviser la loi pour pouvoir tenir compte de ces changements et voir dans quelle mesure les institutions de microfinance pourront profiter de cette opportunité pour offrir des services de qualité et à moindre coût, impliquant un grand nombre de populations.

Au-delà de cela, il y a, dans le contenu de cet avant-projet de loi, des améliorations liées à l’encadrement du secteur. L’objectif visé, poursuit-elle, reste principalement une meilleure gestion et un meilleur épanouissement du secteur ; et pour cela, c’est l’acteur principal qui peut orienter le législateur pour que cet objectif puisse être atteint.

United Nations Capital Development Fund (UNCDF), partie prenante de la rencontre, est un organe qui appui les Systèmes financiers décentralisés (SFD) dans l’opérationnalisation de la finance digitale et inclusive, conformément à son slogan « Ne laisser personne pour compte à l’ère du numérique ». Son partenaire technique et financier dans cette lancée est la Coopération luxembourgeoise, qui a une expérience avérée dans le domaine de l’inclusion financière. Dans une présentation au cours de l’atelier, l’UNCDF a fait ressortir les enjeux et les opportunités du digital dans la sous-région ouest-africaine, les forces et faiblesses. Les défis, selon eux, se situent au niveau des clients, des infrastructures (le réseau d’internet, l’électricité, etc.) et au niveau des agents.

La fédération regroupe les huit pays membres de l’UEMOA. A cet atelier de Ouagadougou, quatre pays sont représentés : le Togo, le Bénin, le Sénégal et le Burkina Faso.

Etienne Lankoandé
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