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Burkina : La plus grande usine d’égrenage de coton biologique d’Afrique de l’Ouest inaugurée à Koudougou

Publié le samedi 1er février 2020 à 23h50min

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Burkina : La plus grande usine d’égrenage de coton biologique d’Afrique de  l’Ouest inaugurée  à Koudougou

Le jeudi 30 janvier 2020, le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a procédé à l’ouverture de la deuxième édition du Salon international du coton et du textile (SICOT). Un événement biennal qui fait la promotion de la transformation du coton et du textile du Burkina. L’inauguration de la Société d’égrenage du coton biologique (SECOBIO), a suivi cette cérémonie, parrainée par Akinwumi Adesina, directeur général de la Banque africaine de développement (BAD). La République de Turquie a été le pays invité d’honneur de ce SICOT.

« Production et transformation du coton : moteurs d’industrialisation et de croissance économique pour les États africains ». C’est sous ce thème que s’est tenue les 30 et 31 janvier 2020, la deuxième édition du Salon international du coton et du textile (SICOT), dans la cité du Cavalier rouge. Une plateforme d’échanges et de réflexion, qui a réuni les professionnels de toutes les chaines de valeur du coton autour des préoccupations et des opportunités de développement de la filière coton et du textile.

Une conférence inaugurale, des panels et des tables rondes pour traiter des questions en rapport avec le thème de l’édition, des rencontres d’affaires, des expositions de produits et services en rapport avec la chaîne de valeur du coton, des soirées appelées nuits du SICOT et bien d’autres activités socio-culturelles sur les facettes de la chaine de valeur du coton, sont entre autre les activités de cette édition.

Le président du comité national d’organisation, Aboubacar Traoré, note que les innovations majeures de cette édition ont été le développement d’une plateforme web pour l’inscription des participants et la prise de rendez-vous pour les rencontres d’affaires (B2B et B2G) et aussi l’allongement de la durée de l’exposition-vente à la place de la Nation de Koudougou. Sur la plateforme web, ce sont 1690 participants de 25 pays différents qui se sont inscrits et 810 rendez-vous d’affaires ont été programmés, à la date du 30 janvier 2020. Il y a eu, ajoute-t-il, plus de 46 exposants professionnels et 60 exposants grand public.

Le représentant de la Turquie, pays invité d’honneur de ce deuxième SICOT, a annoncé l’implantation dans les prochains jours, d’un complexe intégré de transformation du coton, par le groupe AYKA Textile & Investment, pour un coût de plus de 200 milliards de F CFA. « Ce géant du monde du textile turc, s’installera à Ouagadougou, à Bobo-Dioulasso et ici même à Koudougou et générera plus de 12 000 emplois directs et 50 000 emplois indirects » a-t-il affirmé.

Il a souhaité que cette édition soit une occasion pour consolider l’engagement pris en septembre 2018, par l’ensemble des acteurs du coton africains et burkinabè, de changer de paradigme pour emprunter désormais la voie de la transformation par une meilleure maîtrise des différentes chaînes de valeur du coton.

FASO-B exposant professionnel

Les expositions au deuxième SICOT

Banques commerciales, sociétés de transport et logistique telles que le groupe Bolloré, compagnies d’assurances, particuliers œuvrant dans la transformation du coton étaient présents dans la salle d’exposition du SICOT, spécialement réservée au exposants professionnels. La plupart des entreprises visitées, disent être venues pour les rendez-vous d’affaires, les partenariats à tisser et la publicité de leurs produits.

C’est le cas de FASO-B, spécialisée dans la fabrication coton hydrophile pour des soins hygiéniques et dermatologiques et bien d’autres sociétés. L’unique insuffisance a été le manque de techniciens au niveau des expositions, pour instruire sur les retombées financières approximatives attendues, pour leur participation à ce SICOT.

La société d’égrenage du coton biologique (SECOBIO) inaugurée à cette édition

Après l’ouverture de la deuxième édition du Salon international du coton et du textile (SICOT) à Koudougou, le président du Faso a procédé à l’inauguration de la société d’égrenage du coton biologique (SECOBIO). Elle a été réalisée par le consortium Union nationale des producteurs du coton du Burkina (UNPCB) et la Société burkinabè des fibres textiles (SOFITEX) avec le partenariat de l’ONG américaine Catholic relief services (CRS).

Une société anonyme dont le capital social a été dimensionné à 10 millions de F CFA, pour les besoins de conduite du projet et dont les actionnaires sont l’UNCPB à hauteur de 51,02% et la SOFITEX pour 48,98%. Le directeur général de la SOFITEX, Wilfrid Yaméogo, ajoute que les infrastructures sont déployées sur un hectare avec une superficie bâtie de 5000 m2 soit ½ hectare avec un coût d’investissement total de 3,850 milliards de F CFA. La capacité d’égrenage de l’usine est de 17500 tonnes de coton graine par saison, soit 125 tonnes de coton à égrener par jour.

Le président de la SOFITEX, Wilfrid Yaméogo

Le ministre du Commerce, Harouna Kaboré, a ajouté que la phase de construction de l’usine a permis de créer plus de 200 emplois. La phase d’exploitation fera 40 emplois permanents, 100 saisonniers, 200 journaliers et plus de 500 emplois indirects dont des restaurateurs, commerçants et transporteurs.

Le président du Faso a indiqué que le projet s’inscrit en droite ligne de la volonté de dynamiser les secteurs porteurs pour l’économie et l’emploi. Pour la réouverture de l’ex-usine textile Faso Fani, devenue entre-temps FASOTEX, il a déclaré que l’Etat a respecté tous ses engagements et il ne reste que le dernier réglage pour compléter ce dossier d’ici à mars 2020.

Pour lui, c’est l’engagement qu’il a pris lors de la première édition du SICOT en 2018, de faire en sorte que Koudougou retrouve son lustre d’antan, à travers l’implantation d’une usine de textile florissante et créatrice d’emplois, qui est sous le point d’être concrétisé. Il reconnait que le faible taux de transformation du coton dans les pays africains (qui détiennent un avantage comparatif dans la production du coton : ndlr) limite drastiquement les perspectives de croissance économique et de création d’emplois pouvant être induites par cette filière.[ Cliquez ici pour lire l’intégralité ]

Etienne Lankoandé
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 1er février 2020 à 15:24, par AZIZ En réponse à : Burkina : La plus grande usine d’égrenage de coton biologique d’Afrique de l’Ouest inaugurée à Koudougou

    FELICITATION AU GOUVERNEMEMT POUR SES USINES QUI CONTRIBUE A L INDUSTRALISATION ET LE DEVELOPPEMENENT ECONNOMIE DU BF,JE FELICITE L ETAT POUR LA CONTRUCTION DE PLUS GRANDS CENTRALE SOLAIRE,ECHANGEURS,USINE D ENGRAINE DE COTON BIO D AFRIQUE DE L OUEST,BARRAGE HYDRO SOLAIRE DU MONDE ET BARRAGE DESAMEMDENI ..ETC MALGRES LE CONTEXTE DE TERRORISTE

  • Le 1er février 2020 à 15:57, par Armand En réponse à : Burkina : La plus grande usine d’égrenage de coton biologique d’Afrique de l’Ouest inaugurée à Koudougou

    Mardi prochain le CFOP va sortir peindre en noir cette usine qu’on inaugure à grands bruits. Le CDP va ajouter que ce fut un projet de Blaise il y a 27 ans. Le MPP s’approprie la paternité alors que c’est les ROCK qui bloquaient. L’état est une continuité mais écoutons le CDP

  • Le 1er février 2020 à 17:11, par esspoir99 En réponse à : Burkina : La plus grande usine d’égrenage de coton biologique d’Afrique de l’Ouest inaugurée à Koudougou

    Merci au gouvernement et à tous les acteurs engagés pour la concrétisation de ce projet. C’est une démarche à forte valeur ajoutée en termes économique, politique, sociale voire culturelle qui permettra au BF de s’affirmer sur le plan international et notamment commercial. Voilà des exemples qu’il faut multiplier. On est impatient d’inaugurer de pareilles infrastructures dans le secteur de la transformation des produits agricoles et maraîchers, fruitiers, etc. Ces installations doivent s’opérer en fonction des potentialités de la matière sur la portion du territoire et ainsi comme une toile d’araignée, on tissera un dispositif industriel sur l’ensemble du territoire national en fonction des ressources existantes sur place. Chaque région finalement trouvera son compte en matière de production, de transformation et de création de la valeur ajoutée, de la richesse et de la croissance inclusive et consommatrice du chômage. Qui dirait le contraire que cela va réduire la vulnérabilité des jeunes à la violence, à l’émigration et au terrorisme. Merci encore.

  • Le 1er février 2020 à 18:05, par Diaspora En réponse à : Burkina : La plus grande usine d’égrenage de coton biologique d’Afrique de l’Ouest inaugurée à Koudougou

    Toutes mes félicitations. Le Burkina relèvera avec brio les défis pour le bonheur des générations à venir. Comme le dit l’ hymne national, beaucoup flanchèrent et certains resistèrent mais les échecs, les succès la sueure et le sang ont fortifiés notre peuple courageux...

  • Le 1er février 2020 à 23:09, par Mass En réponse à : Burkina : La plus grande usine d’égrenage de coton biologique d’Afrique de l’Ouest inaugurée à Koudougou

    La question n’est pas de savoir si elle est la plus grande de toute l’Afrique ou je ne sais du monde.on veut de l’emploi pour chaque burkinabé et c’est tout...

  • Le 2 février 2020 à 05:21, par Il reste sa gestion rationnelle et transparente En réponse à : Burkina : La plus grande usine d’égrenage de coton biologique d’Afrique de l’Ouest inaugurée à Koudougou

    Hier, le Burkina celebrait le plus ’grand’ echangeur d’Afrique de l’Ouest - l’Echangeur du Nord. Aujourd’hui, c’est la plus grande usine d’egrainage de coton biologique a Koudougou. Je dis que ’l’important n’est pas de celebrer les plus grandes infrastructures d’une region donnee, mais de plutot celebrer ce que ces infrastructures, soient disant grandes apporteront a l’economie de la region et a la resilience des populations. J’ose esperer que les burkinabe qui seront designes pour assurer le leadership de cette usine ne pensent pas a en faire un moyen d’enrichissement personnel. Aux travailleurs et beneficiaires de cette usine, je vous exhorte a en faire bon usage et a vous mettre a l’idee que c’est un bien public dont les revenus doivent servir la communaute, voire la nation. L’Echangeur du Nord, le ’plus grand d’Afrique de l’Ouest’, nous a-t-on dit, est deja delabre. Des burkinabe, beneficaires de cette infrastructure, on deja enleve les grillages qui servent soit de protection pour les arbres qui y sont plantes, soit de barrieres pour empecher les animaux d’ y acceder pour perturber la circulation. Il faurda empecher coute que coute ces individus en les traquant pour destruction de biens publics. De la meme maniere, il faudra etre rigoureux avec ceux qui viendraient a etre nommes au sein de l’organe dirigeant de cette structure. Egalement, il faudra veiller a y amener des gens competents et non l’utiliser a des fins de recompenses politiques.

    • Le 4 février 2020 à 07:58, par Ka En réponse à : Burkina : La plus grande usine d’égrenage de coton biologique d’Afrique de l’Ouest inaugurée à Koudougou

      Totalement d’accords avec toi. Depuis notre indépendance nous avons vu poussé des usines comme des petits pains, mais à chaque fois qu’on confie la gestion d’une de ces usines a un Burkinabé, la faillite est assuré à cause de l’entretien qui est de laisser aller. Toutes les usines qui tiennent au Burkina comme le Brakina est tenu par un Européen qui ne badine pas avec l’entretien des machines d’usinages. J’habite à Tampouy, et je vois déjà la dégradation de l’échangeur par manque de surveillance et d’entretien régulier comme ça se passe ailleurs.

  • Le 4 février 2020 à 00:39, par jeunedame seret En réponse à : Burkina : La plus grande usine d’égrenage de coton biologique d’Afrique de l’Ouest inaugurée à Koudougou

    Bien vu internaute ; il reste vraiment sa gestion rationnelle et transparente. Au Faso, nous luttons beaucoup sans terrasser. Et cela ne nous agonise même pas. Cette fois-ci avec la BAD dedans, tout peut être encore bad. Et bonjour les recommencements. Jusqu’à quand ?

  • Le 4 février 2020 à 14:36, par C ARDOSO En réponse à : Burkina : La plus grande usine d’égrenage de coton biologique d’Afrique de l’Ouest inaugurée à Koudougou

    TOUT A FAIT D ACCORD AVEC KA JE MONTE UN ATTELIER DE COUTURE A OUAGA JE SUIS PARTI 5 MOIS AU RETOUR PLUS RIEN TOUT AVAIT DISPARU CE SITE DEVRAIT SERVIR A FORMER DES JEUNES ET LEUR FAIRE GAGNER UN PEU D ARGENT MANTENANT LE MEC QUI DEVAIT PRENDRE SOIN DU SITE EST EN SITUATION IRREGULIERE EN FRANCE ET A PRIS AVEC LUI L ARGENT DE LA VENTE DE TOUTES LES MACHINES DONC ON NE PEU PAS FAIRE CONFIANCE

  • Le 4 février 2020 à 15:05, par KOLO Idrissa En réponse à : Burkina : La plus grande usine d’égrenage de coton biologique d’Afrique de l’Ouest inaugurée à Koudougou

    Avec plus de 750 000 tonnes de coton attendus pour 2020 que représentent 17 500 tonnes à transformer ? C’est beaucoup de bruit pour peu.
    On construit une usine sur juste un hectare de superficie donc c’est un projet sans sérieuse projection dans le temps.
    5 ans hectares me paraissent le minimum pour de tel projet et c’est sur que les chefs de terre ne vont pas refuser.
    Mais que faire c’est le Burkina.

  • Le 4 février 2020 à 23:14, par Ka En réponse à : Burkina : La plus grande usine d’égrenage de coton biologique d’Afrique de l’Ouest inaugurée à Koudougou

    CARDOSO, merci de me lire : Si je confirme ce que j’avance, c’est qu’étant jeune conseiller au développement de notre pays vers la fin des années 1970, j’ai travaillé avec beaucoup de compatriotes de la diaspora qui voulaient aidé des investisseurs à investir au Burkina, a ne citer qu’un certain Sibiri Georges Kaboré, et son ami le feu Henri Wandaogo parmi les premiers immigré Burkinabé en Suisse qui ont tout fait pour que les Suisses installent la première petite Usine à fabriquer les charrues au Burkina ‘’’APICOMA.’’’ Mais dès que les suisses sont partis, on connait la suite. Ce n’est qu’un exemple parmi d’autres dont j’ai vu les chutes.

    Ici je suis totalement d’accords avec toi qu’il faut former nos jeunes. Avec la formation suivie des attestations de pratique approfondis, chaque individu assumera ses responsabilités. Car, si l’homme est passé de la cueillette et de la pèche pour aboutir a une vie sociale dominé par la technologie, c’est uniquement par le travail sans lequel le progrès n’est possible pour l’humanité. Et je dis aux Burkinabé responsables, en tant que force de progrès, le processus du travail comprend trois éléments indispensables : ‘’L’action de l’homme, l’objet du travail, les moyens de production à l’aide desquels l’homme exerce son action sur l’objet du travail.’’ C’est a partir de ces trois éléments que l’homme contraint la nature à servir les fins qu’il poursuit, la modifie, la soumet à ses besoins. Ces trois éléments sont les clés de réussites des pays développés.

  • Le 5 février 2020 à 17:23, par Sacksida En réponse à : Burkina : La plus grande usine d’égrenage de coton biologique d’Afrique de l’Ouest inaugurée à Koudougou

    D’accord avec Kolo, une transformation de 2,5% de fibre de coton brut et 97,75% restant des matieres premieres a l’exportation sans valeur ajoutee ; donc beaucoup reste a faire dans ce secteur industriel qui est un parent pauvre de notre economie nationale, 20% a peine. Or sans developpement de ce secteur industriel aucun decollage economique n’est possible. Il faut installer d’autres usines pour fabriquer des tissus d’habillement de notre population croissante : Tenues d’armee, eleves et etudiants, draps, toiles, coton medicaux etc. De plus, il faut d’autres usines de production alimentaires locales et autres articles pour des consommations nationales et exporter le surplus. Concomitamment, l’Etat doit trouver une strategie afin de proteger nos industries naissantes ; car c’est une des conditions minimale pour qu’elles se developpent. En outre, au niveau de l’UEMOA, il faut regler la question cruciale de la monnaie ECO-UEMOA totalement deconnectee de la fameuse garantie de la France. Car ces pays en realite n’ont pas besoin d’une telle garantie, et etant donne que leurs reserves d’or, et leurs reserves de monnaies etrangeres en commun peuvent garantir cette nouvelle monnaie. En tout etat de cause, il faut avoir du courage de prendre son destin en main si l’on veut se developper ; car nulle personne capitaliste exploiteur de par le monde ne viendra le faire a notre place. Cessons de trop rever. Salut.

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