Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) : renforcer les capacités des acteurs
Ouagadougou abrite du 23 au 26 mai 2005, une importante rencontre sur les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Il s’agit d’une conférence régionale regroupant une centaine de participants venant de l’Afrique de l’Ouest et du Centre.
La conférence qui va se dérouler à l’hôtel Pacific est organisée par l’Organisation neerlandaise de développement (SNV) en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Les participants ont 4 jours pour se pencher sur le thème : "Développement des capacités pour atteindre les OMD : le rôle de la société civile, des collectivités territoriales et de secteur privé".
En 2000, les 180 Etats membres de l’ONU avaient fait un pari en termes d’objectifs qu’ils entendaient atteindre en 2015. En effet, le sommet du millénaire tenu en 2000 a dégagé des objectifs majeurs pour sortir les populations les plus démunies de la misère. Ces objectifs sont entre autres la lutte contre la pauvreté et la faim l’accroissement de l’offre éducative la promotion de l’égalité des sexes, la lutte contre la mortalité maternelle et infantile, la lutte contre le VIH/Sida et le paludisme, la gestion durable de l’environnement... Cinq ans après l’engagement pour cet ambitieux "contrat social", les chemins concourant au même but sont différents.
Chaque pays, au regard du contexte et de ses capacités a des résultats et des expériences à partager. La conférence régionale initiée par la SNV va donner l’opportunité aux acteurs pour échanger et trouver les voies et les moyens de renforcer leurs capacités pour l’atteindre des OMD. Il est indéniable que les Etats à eux seuls ne peuvent faire face à ces besoins vitaux. En sus, l’aide publique au développement s’amenuise.
Aujourd’hui, les préoccupations existent dans les capacités d’absorption des ressources financières et leur utilisation efficace au profit des populations. L’un dans l’autre, la contribution des nouveaux acteurs tels que les ONG et le secteur privé dans les secteurs sociaux sont appréciables. Ces acteurs sont sur le terrain et s’y investissent à des degrés divers dans l’amélioration des conditions de vie des populations. Ils ont des besoins en termes de renforcement de capacités à travailler davantage.
A mi-parcours, la "moisson" est insignifiante. Dans la plupart des pays africains, la pauvreté n’a point reculé, elle s’est enracinée. Il faut donc trouver des stratégies pour mobiliser les ressources et les utiliser de façon efficace.
Marceline ILBOUDO (marceline9@yahoo.fr)
Sidwaya