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Transports internationaux : Des précisions sur les ports secs de Ouaga et Bobo

Publié le vendredi 6 mai 2005 à 08h05min

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Le président du groupe PROGOSA, M. Jacques Dupuydauby a rencontré le 4 mai le chef de l’Etat, M. Blaise Compaoré. Il avait eu la veille des séances de travail avec le président de l’Assemblée nationale, des membres du gouvernement, ainsi que de nombreux opérateurs économiques.

Le groupe PROGOSA travaille au Burkina Faso à la mise en place de deux ports secs à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso.

Un port sec, c’est prosaïquement un point d’entrée et de sortie de marchandises. Le gouvernement burkinabè a décidé de concentrer les activités de réception et de dédouanement des marchandises en import-export sur les sites de Ouagarinter et de Bobo-Dioulasso.

La Chambre de commerce et d’agriculture du Burkina Faso a mandaté le groupe PROGOSA pour la réalisation et l’exploitation de ces installations. "Il s’agit d’apporter notre savoir-faire stratégique à l’opération", a expliqué M. Jacques Dupuydauby à la presse.

A Ouagarinter, PROGOSA qui a déjà réalisé les premières simulations de trafic et estimations des investissements futurs se propose d’ici à 2006 de doter le site d’installations performantes. Car un port sec c’est aussi la gestion rationnelle du trafic. Selon le président du groupe PROGOSA, le projet de Ouagarinter est à la phase de l’analyse des modalités opérationnelles du site et la sélection d’un maître d’œuvre.

Le terminal à containers de Bobo-Dioulasso fait partie du projet gare routière de ladite ville. Sa réalisation sera l’œuvre de la Chambre de commerce, d’industrie et d’artisanat du Burkina. Les investissements prévus sur chacun des deux sites montent à environ deux milliards de francs CFA en première phase.

"La volonté de PROGOSA est d’agir en étroite corrélation avec les politiques économiques arrêtées dans chacun des Etats", a affirmé M. Dupuydauby. Il a expliqué que pour la réalisation de ports secs du Burkina Faso, PROGOSA s’associe à des partenaires publics et privés. Dans l’opération, PROGOSA ne détient que 34% des parts. "Nous sommes venus informer le chef de l’Etat, les clients de la politique de notre groupe", a dit d’emblée M. Dupuydauby.

Un troisième quai à Lomé

Pour répondre efficacement aux nouveaux défis du transport international, avec l’ouverture de marchés asiatiques, PROGOSA s’attelle à la construction d’un troisième quai à Lomé. "Aujourd’hui, le groupe PROGOSA concrétise sa volonté de doter la sous-région d’infrastructures logistiques modernes par la construction d’un nouveau terminal à containers doté d’un quai long de 400 m sur le port de Lomé pour un montant total de 30 milliards de FCFA".

Ce nouveau terminal, en eau profonde, va relier les ports asiatiques comme Singapour à Lomé. Cette infrastructure, si l’on en croit, M. Dupuydauby va bénéficier directement aux opérateurs économiques burkinabè qui verront se renforcer les atouts du corridor togolais.


De l’utilité d’un port sec

Un port sec répond à plusieurs nécessités essentielles tant pour les intérêts des acteurs économiques que des citoyens et des consommateurs. Si l’on en croit PROGOSA : il améliore la sécurité des marchandises, la traçabilité des marchandises dans les opérations import et export, confère la neutralité et l’indépendance des infrastructures logistiques vis-à-vis des intérêts commerciaux, renforce la sécurité du transport et du stockage, rationalise le transport dans les agglomérations congestionnées et offre des opportunités de développement économique autour des ports secs.

Tiergou Pierre DABIRE
Sidwaya

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