La cérémonie d’ouverture a eu lieu en présence des ministres de l’Agriculture, Salif Diallo, et des Ressources animales, Alphonse Bonou.

Les produits de l’élevage, et plus particulièrement ceux de la filière bétail-viande, constituent la deuxième source de recettes du d’exportation du Burkina, après le coton et l’élevage (12% du PIB et 30% du PIB agro-pastoral) et la première source de revenus pour la majorité des producteurs ruraux. Par ailleurs, les productions animales contribuent au renforcement de la sécurité alimentaire et les activités d’élevage sont sources d’emplois directs et indirects pour bon nombre de Burkinabè. Le secteur bétail-viande contribue pour ainsi dire pour une grande part à l’économie nationale. Cependant, il est confronté à de multiples difficultés. Les participants au forum ont donc fait un diagnostic des contraintes et proposé des solutions.

Au nombre des contraintes, ils ont noté, entre autres, l’absence de structures de formation pour les professionnels du bétail et de la viande, surtout dans le domaine de la transformation des produits animaux, l’insécurité foncière, avec pour corollaire les conflits agriculteurs-éleveurs, l’insécurité, lors des déplacements des animaux, l’insuffisance de financement du secteur, l’insuffisance de débouchés pour la commercialisation des produits de l’élevage et l’absence de structures de type privé pour gérer l’ensemble de la filière.

Relancer la filière par des solutions pertinentes

Les discussions ont abouti à des propositions de solutions au nombre desquelles on note : la dynamisation des structures faîtières de même que le Cadre national de concertation des Ressources animales (CNC/RA), le renforcement de la concertation entre les structures, les organisations et les exportateurs de bétail et de la viande d’une part, et d’autre part, le renforcement de la synergie entre ces organisations et l’ONAC, la mise en place de structures de concertation agriculteurs-éleveurs dans les villages, les départements et les provinces et la création d’un environnement propice, qui sécurise le crédit pour permettre aux banques de financer le secteur.

Les participants ont enfin formulé trois recommandations pour une relance de la filière. Ce sont : la mise en place d’un programme de soutien à la filière bétail-viande, la création d’une structure d’économie mixte qui sera chargée de la promotion de la filière et la révision du système de gestion des marchés à bétail pour une meilleure implication des professionnels de cette filière. Le gouvernement, qui a déjà apporté sa contribution à la résolution des difficultés de cette filière, prendra sans doute en compte le diagnostic et les propositions de solution issues du forum, pour une meilleure valorisation du bétail et de la viande.

Adama Ouédraogo Damiss

La crise ivoirienne menace la filière

Il y a un repli très important des exportations du bétail vers la Côte d’Ivoire. De 90 241 bovins exportés en 2001, le Burkina est passé à 13 600 en 2003. Quant aux petits ruminants et aux caprins, pour les mêmes périodes, les exportations sont passées respectivement de 161 381 à 10 743 têtes et de 70 985 à 4 296 bêtes. Pourtant, l’exportation du bétail procure à l’Etat 24% des recettes totales d’exportation.

L’Observateur Paalga