LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

PLAN DE RIPOSTE CONTRE L’INSECURITE ALIMENTAIRE : Encore 100 000 tonnes de vivres à rechercher

Publié le lundi 25 juin 2012 à 00h30min

PARTAGER :                          

Le Secrétariat exécutif du conseil national de sécurité alimentaire (SE-CNSA) a animé le 21 juin 2012 au sein du ministère de l’Agriculture, une conférence de presse afin de communiquer sur l’évolution du plan de riposte de la sécurité alimentaire. La rencontre a été animée par le secrétaire exécutif du conseil national de sécurité alimentaire, André Moïse Traoré Nignan en compagnie de certains membres du conseil. En somme, 25 000 tonnes ont été déjà dispatchées et il reste environ 100 000 tonnes pour la phase critique entamée.

La période de soudure est là. Il urge donc d’agir au profit des couches vulnérables. Dans cette optique, le Conseil national de sécurité alimentaire a organisé une tournée du 4 au 9 juin 2012 dans les zones d’intervention afin de faire le point des différentes interventions. Il ressort que quelques difficultés subsistent et concernent les acteurs et les populations. Selon, Tinga Ramdé, chef de la cellule de gestion du PA-SISA, en présentant la synthèse des résultats de la mission, a souligné que « la première difficulté s’observe autour de la mise en place et la gestion des boutiques communales et est liée à un déficit d’information. »

Comme la communication joue un rôle primordial dans une œuvre du genre, son absence dans cette campagne de riposte contre l’insécurité alimentaire a occasionné pas mal de dysfonctionnement et des prises de décisions erronées. Il a été aussi noté des bousculades devant les boutiques communales insuffisantes, ainsi que les stocks. Des emballages étaient défectueux, la situation des gestionnaires des boutiques n’était pas clairement définie, les dotations étaient livrées en retard, les ventes ne se faisaient pas avec des carnets de reçus, le déplacement des vivres n’était pas sécurisé ; en somme, il y a eu un manque de coordination et de suivi de la mise en œuvre du plan au niveau régional.

Le riz a connu une mévente car dans de nombreuses localités, il n’entre pas dans les habitudes alimentaires. Une critique à laquelle les hommes de médias ont fait allusion a été la récupération politique qui pouvait être faite de cette campagne de vente à prix sociaux. Là-dessus, André Moïse Traoré Nignan a laissé entendre que cette éventualité était très infime. Les vivres ne pouvaient donc pas être vendus selon la couleur politique du client. « Dans la pratique, nous n’avons pas eu de cas criards du genre », a ajouté André Moïse Traoré Nignan. Il arrivait que des populations passent la nuit devant des boutiques afin de se donner plus de chances et être parmi les premiers clients du jour. André Moïse Traoré Nignan a fait savoir que dans l’ensemble, malgré les quelques difficultés enregistrées, l’opération a marqué tant bien que mal des succès.

Certains conseillers villageois de développement (CVD) sont à féliciter, a expliqué le secrétaire exécutif du Conseil national de la sécurité alimentaire. La Ligue des consommateurs qui a participé à la campagne de suivi a estimé qu’il importe de travailler à stabiliser le prix des céréales locales. Deux phases sont déjà passées et une troisième commencera bientôt. Environs 200 communes sont concernées prioritairement où la situation est encore plus critique sur le plan alimentaire. La SONAGESS rassure que les dotations, dans les boutiques communales, se poursuivront même si les conditions se compliquent davantage. A ce stade de la riposte, Tinga Ramdé a laissé paraître une certaine satisfaction aux résultats atteints. 100 000 tonnes restent à acquérir pour cette phase difficile, a souligné André Moïse Traoré Nignan, mais la coordination des actions sur le terrain s’avère une nécessité.

Aimé NABALOUM

Le Pays

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina : Une économie en hausse en février 2024 (Rapport)