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Conservation de la biodiversité : Intégration de savoirs et savoir-faire traditionnels

Publié le mardi 5 octobre 2004 à 06h50min

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Les 28 et 29 septembre 2004, un atelier a réuni une trentaine de participants à Ouagadougou. Il se rapportait à l’examen de l’étude sur le renforcement des capacités, des savoirs et savoir-faire traditionnels favorables à la conservation de la biodiversité.

La mise en œuvre de la stratégie nationale du plan d’action en matière de biodiversité biologique passe par l’utilisation des connaissances traditionnelles. Pour ce faire, une étude a été commanditée sur les savoirs et savoir-faire traditionnels favorables à la conservation de la diversité biologique.

Réalisée par un groupe de consultants, l’étude a concerné trois (3) zones agroécologiques du Burkina. Selon le secrétariat international de la convention de la diversité culturelle, les connaissances traditionnelles sont "celles qui englobent les savoirs, les innovations locales et autochtones à travers des siècles et adoptées à leur environnement et à leur culture".

Nécessité de concilier le traditionnel et le moderne

En ouvrant l’atelier, le secrétaire général du ministère de l’Environnement et du Cadre de vie, M. Boubacar Drabo a montré combien il est important de nouer le savoir traditionnel au savoir moderne ou conventionnel. Dans le domaine de la santé, la médecine traditionnelle est d’un apport inestimable. Également, les connaissances locales peuvent être utilisées dans la conservation de l’environnement. Bien que les moyens et méthodes issus des progrès scientifiques et techniques soient utilisés, ils ont des limites. C’est pourquoi, les usages habituels et antérieurs de conservation de la diversité biologique doivent être revalorisés. L’association du traditionnel et du moderne pourrait constituer une réponse adéquate à la destruction et à la pollution de l’environnement.

Imprégnés donc du contexte des objectifs, des difficultés et des opportunités que peuvent offrir les savoirs et savoir-faire traditionnels, les participants ont pu faire des suggestions.

Il s’agit d’étendre l’étude aux zones agro-écologiques de l’Est et du Yatenga qui n’ont pas été concernées par ladite étude.

Ils ont souhaité aussi l’élaboration d’une stratégie incitative des personnes détentrices des connaissances traditionnelles afin qu’elles puissent être accessibles.

Pour l’aboutissement du projet, la réalisation d’une revue devant récapituler les données et les actions entreprises permettra de mieux coordonner les énergies et l’application des savoirs. En clôturant les travaux, le directeur général de l’Environnement, M. Badiori Ouattara dit avoir vu en cette étude, une richesse car c’est le savoir qui sied à l’environnement national.

Babou Nébon BAMOUNI (Stagiaire)
Sidwaya

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