Comme l’a si bien souligné le tout nouveau président de la commission de l’Union africaine, l’ancien président malien, Alpha Oumar Konaré, rien ne sera plus comme avant, l’Afrique doit désormais définir elle-même ses priorités.

La cinquantaine de pays attendus à cette rencontre de Ouagadougou dont une quinzaine représentés au haut niveau, devraient avoir à l’esprit cette nouvelle donne dans leur stratégie de lutte contre la pauvreté. Ensemble, ils devraient réaffirmer leur engagement à faire de l’objectif du plein emploi, une priorité de leurs politiques économiques et sociales, développer une vision commune de la problématique de l’emploi et de la lutte contre la pauvreté dans le contexte de mondialisation, d’intégration, de mutations technologiques, politiques et sociales. Enfin, ils devraient opérationnaliser les recommandations et les décisions prises au sommet de Durban en juillet 2002 sur cette épineuse question de l’emploi.

Du reste, faut-il le rappeler que c’est au cours de ce sommet, que le président du Faso Blaise Compaoré a fait la proposition à ses paires, d’organiser un sommet extraordinaire à Ouagadougou autour de ce thème.

Une proposition qui a vite requis l’assentiment des autres chefs d’Etat au regard de l’importance que chacun accorde au problème.

Nul doute que c’est avec la même ferveur et le même intérêt qu’ils prendront des décisions idoines à Ouagadougou pour le bonheur des populations africaines. Dans cette optique, le sommet des chefs d’Etat qui a lieu les 8 et 9 septembre, sera précédé d’un forum des partenaires sociaux les 3 et 4 septembre.

Ce forum qui regroupera les organisations d’employeurs et de travailleurs, les ONG et Associations centrées sur la gestion de l’emploi, les organisations économiques sous-régionales et régionales, les partenaires au développement et les institutions internationales, a tout son importance dans le succès de ce sommet. Il permettra d’associer réellement tous les acteurs intervenant dans le domaine afin de prendre en compte leurs préoccupations dans l’élaboration des stratégies de lutte contre la pauvreté. Des partenaires tels que le BIT, la CEDEAO, le FMI, l’UEMOA, etc., sont vivement attendus.

Tout semble donc être mis en œuvre pour optimiser les chances de réussite de cette nouvelle approche participative des acteurs sociaux. Espérons également que la même démarche sera de mise dans l’application des conclusions du sommet, afin qu’il ne soit pas seulement une rencontre de plus.

Ce sommet extraordinaire sera également marqué par la célébration le 9 septembre de la journée de l’Union africaine. A l’occasion, il sera officiellement inauguré un monument dédié à l’Union à Ouagadougou.

En attendant, le Comité national d’organisation est à pied d’œuvre pour réserver un accueil chaleureux et fraternel aux nombreux invités (environ 200) qui séjourneront d’ici là dans notre pays.

Zakaria YEYE
Sidwaya