L’audience accordée au gouverneur de la BCEAO par le président Compaoré s’inscrit dans le cadre des rencontres périodiques que celui-ci a avec les plus hautes autorités de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Sa dernière visite à Kosyam date du mois d’avril dernier et a porté sur des échanges avec le chef de l’Etat relatifs à la zone franc.

Un mois plus tôt, précisément le 17 mars 2009 à Ouagadougou, Blaise Compaoré, après deux mandats consécutifs avait, lors de la 13e session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union, passé la main à son homologue malien, Amani Toumani Touré, en qualité de président en exercice de l’UEMOA. Un peu plus de quatre mois après, il était du devoir de Philippe Henri Dacoury-Tabley de revenir sur ses pas pour rendre compte au locataire du palais de Kosyam de l’évolution de la situation au niveau de l’Union et de la Banque centrale.

Il lui a également fait le point de l’exécution des instructions qui avaient été données par la Conférence des chefs d’Etat et des diligences que la BCEAO se devait d’accomplir. Profitant de cela, monsieur Dacoury-Tabley a fait avec le président du Faso un large tour d’horizon de toutes les questions qui concernent l’Union sous-régionale et sa vie quotidienne.

Face à la crise économique qui secoue le monde entier et l’Afrique en particulier, des informations ont aussi été communiquées au chef de l’Etat burkinabè par rapport à ce qui a été fait par la BCEAO, suite au conseil extraordinaire des ministres de tutelle, le mois dernier à Abidjan, consacré à l’étude des arriérés de payement intérieur au niveau des Etats.

C’était aussi, a souligné le gouverneur Dacoury-Tabley, une façon de répondre à la crise en aidant les pays membres à trouver une solution relative à la question de la dette intérieure. Des propositions avaient alors été faites aussi bien pour la résorption de celle-ci que pour les mesures à prendre afin d’éviter la survenue de certaines situations. La BCEAO, a affirmé son gouverneur, est assez active sur le front de la crise économique et sur ce plan, un mot a d’ailleurs été touché au chef de l’Etat.

D. Evariste Ouédraogo

L’Observateur Paalga