"L’accessibilité de tous à une alimentation abondante, aux soins de santé, à l’eau potable, à un système éducatif performant, à l’énergie et au téléphone, aux infrastructures de transport modernes ainsi qu’à un niveau de revenu décent". Telle est l’aspiration de tout le peuple burkinabè. Cette aspiration, les autorités burkinabè entendent la traduire en actes concrets à travers le Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP). C’est dans cette optique qu’un processus de révision de ce CSLP a été lancé, le jeudi 9 juillet par le Premier ministre, Tertius Zongo.

Il s’agit de prendre en compte les mutations profondes que connaît le monde en général, et le Burkina Faso en particulier. En effet, la dernière révision du CSLP date de 2003. Avec les crises financière, économique et alimentaire qui ébranlent le monde, la révision du CSLP s’avère, selon Tertius Zongo, être une nécessité aujourd’hui. "Nous devons changer de mentalité pour éviter les perpétuels recommencements", a-t-il signifié. Ainsi, le programme de politique économique qui va découler de cette révision du CSLP pour les prochaines années a été baptisé "Stratégie de croissance accélérée et de développement durable".

Selon le ministre de l’Economie et des Finances, Lucien Marie Noël Bembamba, ce programme va prendre en compte les leçons tirées des expériences des politiques économiques déjà mises en œuvre au Burkina Faso. Dans cette politique, a assuré le ministre de l’Economie, le partenariat public-privé sera renforcé pour booster la croissance et réduire les inégalités dans la répartition des fruits de la croissance.
Le gouvernement entend se donner tous les moyens pour assurer le maximum de réussite de la révision du CSLP.

C’est dans cette perspective qu’un mécanisme institutionnel chargé de conduire le processus de révision a été mis en place par arrêté le 15 mai dernier par le Premier ministre Tertius Zongo. Ce cadre institutionnel se compose d’un Comité de pilotage présidé par le ministre de l’Economie et des Finances, d’un comité technique et d’une cellule permanente. Toutes les couches sociales sont représentées dans le Comité de pilotage. Le processus de révision devra se fonder d’une part, sur le cadrage du CSLP/OMD, des consultations régionales, des thématiques sectorielles, nationales et d’autre part, sur des enquêtes comme celles des conditions de vie des ménages et du bilan du CSLP.

A l’issue de ce processus, le Burkina Faso pourra disposer d’un document consensuel traduisant les aspirations légitimes de l’ensemble des Burkinabè et d’un dispositif de suivi-évaluation fonctionnel d’ici à fin 2010.
"La stratégie de croissance accélérée et de développement durable du Burkina" qui en découlera, va couvrir la période 2011-2015.

Fatouma Sophie OUATTARA

Sidwaya