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Biotechnologies agricoles : « Le train de l’espoir pour l’Afrique »

Publié le jeudi 24 juin 2004 à 10h00min

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La rencontre ministérielle internationale sur la maîtrise des sciences et technologies en vue d’accroître la productivité agricole en Afrique a pris fin hier 23 juin 2004. Après l’ouverture des travaux, présidée par le chef de l’Etat burkinabè, assisté de ses pairs du Ghana, du Mali et du Niger, les participants venus de divers horizons ont débattu d’une quarantaine de thèmes ayant trait aux biotechnologies agricoles. Des engagements importants ont sanctionné la fin de la rencontre.

Les lampions se sont éteints hier 23 juin 2004 sur la conférence ministérielle internationale qui a porté sur le thème « L’exploitation de la science et de la technologie pour accroître la productivité agricole en Afrique : perspectives ouest-africaines ».

Première rencontre de suivi en Afrique, après la conférence de juin 2003 à Sacramento en Californie, elle a été l’occasion de partager l’information sur les sciences et technologies agricoles et d’arrêter les étapes prochaines.

Selon J. B. Penn, sous-secrétaire du département de l’Agriculture des Etats-Unis d’Amérique (USA), son pays, contrairement aux informations qu’une certaine opinion diffuse, n’a nullement eu l’intention d’imposer sa technologie à l’Afrique. Il s’est agi pour les USA, coorganisant cette rencontre avec le Burkina, de permettre des échanges francs sur des technologies à même de contribuer à améliorer les rendements agricoles au profit des populations de l’Afrique de l’Ouest.

Les participants ont ainsi exploré pendant ces 72 heures les politiques, les institutions et les partenariats capables d’offrir un meilleur accès aux outils technologiques. De l’avis du ministre de l’Agriculture burkinabè, Salif Diallo, cette conférence, conformément aux objectifs qu’elle s’était fixés, a été un succès. Entre autres, les chefs d’Etat ouest-africains ont exprimé leur volonté politique de favoriser l’exploitation de la science et de la biotechnologie pour accroître la productivité agricole.

La conférence a également retenu la nécessité de valoriser davantage l’irrigation et de poursuivre les efforts dans la mobilisation de l’eau potable. Tout en reconnaissant la capacité des biotechnologies à réduire la faim et la pauvreté en Afrique par l’augmentation de la productivité agricole, la conférence a préconisé : le renforcement des capacités scientifiques et institutionnelles afin de maîtriser et développer la technologie ; l’établissement et le renforcement des collaborations scientifiques sur le plan régional et international, notamment avec les USA. Elle a convenu que les Etats élaborent des réglementations et des directives communes sur la biosécurité, en conformité avec le principe de précaution de Cartagena sur la prévention des risques biotechnologiques.

Dans les recommandations qui ont été faites à l’issue de leurs travaux, les participants ont appelé chaque Etat à œuvrer à la mise en place d’un système de large information du public ; qu’il soit non seulement instauré un partenariat au niveau des institutions ouest-africaines (CEDEAO, UEMOA, CILSS, CORAF/WEGARD, les universités et centres de recherche) et les institutions américaines en matière de sciences et de biotechnologies, mais aussi entre le secteur public et le secteur privé ; l’appui au renforcement des ressources humaines dans le domaine de la biotechnologie, conformément aux propositions de la mise en œuvre du programme de bourses Norman Borlaug pour la science et la technologie ; la création et l’équipement d’un centre ouest-africain de biotechnologie en vue d’assurer le renforcement des capacités de recherches scientifiques africaines en biotechnologie moderne, en partenariat avec les institutions américaines.

Salif Diallo, qui a présidé la cérémonie de clôture, a indiqué que les USA ont donné, à travers la présente rencontre, l’opportunité aux pays africains de prendre le train de l’espoir que constitue l’exploitation du génie génétique. Et son homologue, J. B. Penn, a rassuré les participants qu’il n’est pas trop tard pour nos pays. Peu importe le wagon où l’on se trouve, pourvu que ce soit la même locomotive, c’est-à-dire la science et la technologie.

Le ministre malien de l’Agriculture, dont le pays abritera la prochaine conférence sur la réglementation en matière de biosécurité, n’a pas manqué de jeter à l’occasion des fleurs à son homologue Salif Diallo, pour être allé chercher l’information là où elle est la meilleure, à savoir aux USA.

Cette conférence aura permis aussi de réaffirmer l’excellence des relations entre Ouagadougou et Washington. A en croire l’ambassadeur des USA au Burkina, les Etats-Unis pourraient ouvrir leur marché aux hommes d’affaires de notre pays.

Hamidou Ouédraogo
L’Observateur Paalga,

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