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Vente de pièces détachées d’occasion : Une option pour Gilbert Nana

Publié le mercredi 23 juin 2004 à 09h23min

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La quarantaine bien sonnée, Gilbert Nana est vendeur de pièces détachées d’occasion depuis près de vingt cinq (25) ans. Installé sur le site du marché de cycles de Bobo-Dioulasso, il est devenu, au fil des années, une référence dans le domaine. Sidwaya l’a rencontré pour mieux le connaître et découvrir son activité.

Tous les jours, l’ambiance est presque la même dans le hangar de M. Nana. On y rencontre toujours un mécanicien ou un propriétaire de cyclomoteur ou de moto à la recherche d’une pièce d’occasion. "Ils y viennent, affirme le propriétaire des lieux, non pas parce qu’elle est moins chère mais tout simplement parce qu’ils sont convaincus d’y trouver une pièce d’origine même si elle est d’occasion". Gilbert Nana fait la casse depuis 1978. Il a débuté par la vente des cycles d’occasion avant de se lancer quelques années plus tard, dans la vente des pièces d’occasion avec une petite table sur laquelle était étalées les pièces d’une mobylette qu’il avait achetée et "détachée".

Au fil des années, la mayonnaise a commencé à prendre si bien qu’il arrivait à acheter de plus en plus de cyclomoteurs et de motos. Aujourd’hui, il s’est fait une réputation bien établie sur le site de l’Association des mécaniciens d’engins à deux roues de Bobo-Dioulasso (AMERB) "adossée" à la BCEAO. On y trouve presque toutes sortes de pièces, ce qui fait que la boutique ne désemplit pas. Avec deux "employés", Gilbert Nana s’évertue à satisfaire sa clientèle dans son hangar aux allures de bazar. En effet, y sont accrochéess et exposées ces pièces d’occasion qui ont, à ses yeux, une vraie valeur. Il suffit d’être patient, dit-il.

Tout métier comporte des risques et des désagréments. Celui que pratique M. Nana ne déroge pas à la règle. "Il y a des moteurs complètement pourris et on ne le découvre qu’après les avoir ouverts" , soutient-il avant d’ajouter "sans oublier les mauvais clients qui sous prétexte d’essayer la pièce pour voir" ne reviennent plus payer la somme due. Avec toute l’expérience accumulée, Gilbert Nana est de moins en moins victime de telles situations. Il en est de même des "explications à la police ou à la gendarmerie" après l’achat de certains engins aux origines douteuses.

Et pourtant, monsieur tient à son métier. L’idée d’ouvrir une boutique de pièces détachées neuves ne lui a pas encore effleuré l’esprit. Il songe plutôt à améliorer ce qu’il fait déjà parce que cela lui permet de vivre décemment et de "faire le minimum" pour sa famille, comme lui-même le dit.

Urbain KABORE
Sidwaya

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