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Passation des marchés publics dans l’espace UEMOA : Assainir le milieu des agences d’exécution des travaux publics

Publié le mardi 15 juillet 2008 à 16h37min

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L’Association africaine des agences d’exécution des travaux d’intérêt public (AFRICATIP) coorganise avec l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), un atelier de concertation et d’échange sur la passation des marchés publics, du 14 au 16 juillet 2008, à Ouagadougou.

Un diagnostic des systèmes actuels de passation des marchés publics des Etats membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a révélé des faiblesses. Des insuffisances qui sont de nature à constituer un obstacle à la bonne gouvernance dans la gestion des dépenses publiques et à nuire à l’efficacité du processus des achats publics. En vue de réglementer le système de passation des marchés publics, la 19e Assemblée générale (AG) de l’Association africaine des agences d’exécution des travaux d’intérêt public (AFRICATIP) se penche sur la question. Ainsi, du 14 au 16 juillet 2008, un atelier de concertation coorganisé par AFRICATIP et l’UEMOA se tient à Ouagadougou. Cette rencontre va permettre de réaffirmer certaines dispositions des directives du Conseil des ministres de l’UEMOA. Il s’agit entre autres, de la nécessité de réformer les systèmes de passation des marchés publics et des délégations de service public des Etats membres de l’UEMOA, pour accroître la transparence et l’efficacité.

L’atelier va également aborder les procédures de passation des marchés publics et délégations de service public conclus dans les pays membres. Lesquelles procédures doivent respecter les principes de libre accès à la commande publique, d’égalité de traitement des candidats, de reconnaissance mutuelle, de non discrimination et de transparence...

Le Burkina Faso assure la présidence de AFRICATIP et est représenté par l’agence Faso Baara. De l’avis du directeur général (DG) de Faso Baara, Seydou Kaboré, le regroupement des agences connaît des résultats concrets sur le terrain. "Nous pouvons légitimement être fiers de nos acquis", a-t-il souligné.

Selon M. Kaboré, en moins de deux (2) décennies, les réalisations dans l’ensemble du réseau se chiffrent à plus de deux mille cent (2 100) milliards de F CFA, dont sept mille sept cents (7 700) km de voies revêtues, mille six cent (1 600) km de routes en terre, vingt-six mille quatre cent (26 400) salles de classe, quatre mille (4 000) points d’eau et mille neuf cent cinquante (1 950) centres de santé.
"Nous avons contribué à faire travailler plus de 5 600 entreprises et 1 700 bureaux d’étude, dont la plupart ont atteint un niveau d’expertise régionale appréciable", a-t-il ajouté.

D’ici à la fin de son mandat (à l’horizon 2010), Seydou Kaboré ambitionne avec AFRICATIP, de renforcer le développement des compétences des agences et de leurs partenaires de terrain, raffermir les relations avec les gouvernements et les partenaires techniques et financiers. A cela, il faut ajouter la promotion du "faire-faire" et son adaptation à un environnement dynamique. Pour sa part, le gouvernement, par la voix du ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Vincent T. Dabilgou, se dit déterminé à engager des réformes profondes pour renforcer la gouvernance de manière durable. "Un des axes prioritaires consiste en l’amélioration de la transparence dans la gestion des ressources publiques, à travers une meilleure efficacité du système de contrôle des dépenses publiques et la mise en place d’un nouveau cadre institutionnel du système de passation des marchés publics", a précisé Vincent T. Dabilgou. Le ministre a évoqué l’installation le 1er juillet 2008, de l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP). Cette structure selon lui, va pouvoir surveiller la régularité des procédures de passation et bien évidemment, procéder à des sanctions en cas de manquement.
L’Association africaine des agences d’exécution des travaux d’intérêt public est née en avril 1993 à Ouagadougou. Elle regroupe 19 agences de 16 pays d’Afrique.

Alban KINI
alban_kini@yahoo.fr

Sidwaya

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