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Monde des affaires : Un programme pour mobiliser l’investissement étranger

Publié le mercredi 25 juin 2008 à 10h55min

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Le ministre de l’Economie et des Finances a organisé, le mardi 24 juin 2008 à Ouagadougou, un séminaire de sensibilisation des acteurs privés sur le renforcement des capacités en analyse des flux de capitaux privés étrangers.

"Les échanges que vous aurez au cours de ce séminaire devront contribuer à mieux cerner les objectifs du Programme de renforcement des capacités en analyse des capitaux privés étrangers (PRC/CPE) et vous préparer à mieux répondre aux attentes de l’enquête". C’est en ces termes que le directeur général de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI/BF) Franck Tapsoba a campé aux participants au séminaire de sensibilisation sur le PRC/CPE, l’importance de celui-ci. Pour M. Tapsoba, le renforcement des capacités en analyse des flux des capitaux privés étrangers est un outil d’aide pour une meilleure évaluation et suivi des capitaux étrangers pour le développement des pays bénéficiaires.

C’est un programme qui traite du climat des investissements sur plusieurs aspects dont le règlement du travail, la fiscalité, l’environnement juridique, sujets de préoccupation des opérateurs économiques.
Le PRC/CPE, selon le conseiller technique du ministre en charge de l’Economie Robert Tondé, vise à aider les pays bénéficiaires à mobiliser l’investissement étranger aux fins de leur développement économique et social, en suscitant des politiques appropriées de promotion des investissements. Le programme ambitionne développer, consolider et pérenniser les capacités nationales des structures en matière de suivi et de mobilisation des flux de capitaux privés étrangers de façon durable.

Le PRC/CPE compte également accroître et renforcer la capacité des structures régionales d’intégration dans le domaine du suivi et de l’analyse, de même que le degré de sensibilisation autour de la question au plan national, régional et mondial. Cette vision, aux dires de M. Tapsoba, confère au PRC/CPE toute son importance tant pour les opérateurs économiques que pour les pouvoirs publics dans la dynamique des actions visant la promotion des investissements privés étrangers et nationaux.

Le PRC/CPE au Burkina Faso

Le Burkina Faso et le Cameroun ont été choisis pour la mise en oeuvre de la phase pilote qui devrait par la suite être étendu à tous les pays membres de l’UEMOA et de la Communauté économique et monétaire des Etats membres de l’Afrique centrale (CEMAC). Cette phase pilote qui s’est déroulée d’août 2005 à octobre 2006 a fait ressortir les forces et les faiblesses de l’environnement des affaires. L’enquête a abouti à quelques recommandations dont la relecture du code des investissements, la facilitation de l’accès aux moyens de financement, la poursuite et le renforcement de la gouvernance économique et politique. La création d’une meilleure synergie entre les institutions d’appui et le renforcement du dispositif par la mise en oeuvre d’une agence de promotion des investissements, constituent d’autres souhaits des opérateurs.
Les atouts majeurs du Burkina Faso demeurent la stabilité politique intérieure, la productivité du travail, la stabilité économique et la taille du marché national.

Dans la catégorie des facteurs cités comme ayant un impact négatif sur la décision d’investir, les opérateurs économiques ont indexé les incitations fiscales et la réglementation du travail. Le directeur général de la CCI/BF Franck Tapsoba soutient que cette phase a été pleine d’enseignements pour le secteur privé et a exprimé leur disponibilité pour la mise en oeuvre des recommandations. Un groupe de travail a été mis en place et s’attellera à consolider les acquis de la phase pilote et de dégager des recommandations permettant aux décideurs de prendre des mesures qui cadrent avec les attentes du monde des affaires et qui tiennent compte de la politique du gouvernement.

Les articulations de cette deuxième phase sont la tenue d’un séminaire de sensibilisation et d’un atelier de formation des enquêteurs, la réalisation d’enquête de terrain et l’organisation d’un atelier de restitution.
Le conseiller technique du ministre de l’Economie et des Finances, Robert Tondé a exhorté les hommes d’affaires à fournir les informations sollicitées afin que l’analyse aboutisse à des résultats pertinents.

Assétou BADOH
bodohassetou@yahoo.fr

Sidwaya

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