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Corruption au Burkina : Les indicateurs au rouge selon le REN-LAC

Publié le mardi 5 février 2008 à 11h31min

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Le Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC) vient de rendre public son rapport sur l’état de la corruption au Burkina en 2006. C’est un document de 63 pages, subdivisé essentiellement en 4 parties : la méthodologie du sondage sur la situation de la corruption, les résultats dudit sondage, l’état de la lutte contre la corruption au Burkina, et enfin les recommandations.

Dans l’introduction du rapport, le REN-LAC écrit que celui-ci paraît au moment où les indicateurs de corruption sont au rouge au Burkina. L’un des indicateurs est la baisse de la valeur indiciaire ou Indice de perception de la corruption qui est passé de 3,4/10 en 2005 à 3,2/10 en 2006. Laquelle baisse traduit un accroissement continu de la corruption dans le pays d’où la variation du rang du Burkina dans le classement mondial qui est donc passé de la 70e place sur 158 en 2005 à celle de 79e sur 163 en 2006. Un autre indicateur au rouge est l’installation du pays dans un état de corruption endémique en 2006 avec un indice de 2,9/10 et un classement par Transparency international de 105e sur 189.

Le REN-LAC a aussi noté que son rapport est tombé au moment où le gouvernement a décidé d’une réorganisation institutionnelle de ses organes de lutte contre la corruption, avec la récente création de l’Autorité supérieure de contrôle de l’Etat (ASCE). En attendant que cette structure prenne corps, le REN-LAC note qu’au cours de 2006 la corruption a sévi de manière endémique au Pays des hommes intègres. Et, pire, elle a pris de l’ampleur et touche maintenant tous les secteurs d’activités. Pour les croisés de la corruption, il faut donner à cette gangrène quotidienne une réponse plus globale et plus audacieuse. D’où un certain nombre de recommandations formulées dans le rapport par le Réseau comme une politique nationale de lutte contre la corruption plus consensuelle, le respect par le Burkina des textes internationaux ratifiés, une lutte accrue contre la corruption électorale, et une plus grande implication des médias et des organisations de la société civile dans la lutte.

S.D

Le Pays

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