Le projet d’interconnexion Han-Bobo-Dioulasso-Sikasso-Bamako fait partie du schéma directeur du réseau électrique du West African Power Pool (WAPP), organe de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) chargé du développement du sous-secteur de l’électricité. Ce projet vise à fournir le Burkina et le Mali en électricité à partir du Ghana. Au terme d’un processus de passation des marchés conforme, l’étude de faisabilité a été confiée à la Société coréenne KEPCO en juillet 2007. Les travaux ont démarré en août dernier. A ce jour, KEPCO a soumis les versions finales du rapport initial, du rapport sur les données de l’étude de l’itinéraire et du rapport sur l’étendue du projet, en plus de la production des rapports mensuels.

Selon le manager général de ladite société, Kim Jong-hwa (Crancis), l’objectif de KEPCO est de forunir une étude pointue pour le développement du système électrique de l’Afrique de l’Ouest. D’une longueur de 742 km, l’itinéraire a intégré de nouveaux sites de postes à Han, Sikasso, Bougouni, Samankoro en plus de ceux existants à Bobo-Dioulasso et Bamako. Ayant fourni des données suffisantes qui devaient faciliter les analyses de réseau à conduire, le consultant va s’attaquer à présent, aux évaluations détaillées de l’impact environnemental et social de l’itinéraire choisi.

De cette façon, KEPCO pourra se lancer ensuite dans les activités techniques préliminaires. D’un coût global de 2 millions d’euros (soit près de 1,320 milliards de FCFA), l’étude de faisabilité doit être bouclée avant juin 2008. "Nous espérons que les travaux vont commencer alors, si la décision de réaliser est prise par les trois sociétés et les Etats concernés, en janvier 2009", a indiqué Amadou Diallo, secrétaire exécutif du WAPP. Soutenant que le présent projet revêt un caractère stratégique, le directeur général de la Société nationale d’électricité du Burkina (SONABEL), a souhaité que les études de faisabilité et d’impact environnemental et social débouchent sur des "conclusions qui répondent à nos attentes".

Salif Kaboré a ensuite esperé qu’avec les résultats de ces études, "nous arriverons à intéresser des partenaires financiers pour appuyer l’ambition de nos pays d’avoir un approvisionnement en énergie électrique sûr, efficace, peu onéreux et constamment disponible". En effet, la concrétisation du projet d’interconnexion viendra renforcer la coopération énergétique sous régionale. Il va compléter les projets d’interconnexion Ferkessedougou-Bobo-Dioulasso à Ouagadougou, l’interconnexion Bolgatanga (Ghana-Ouagadougou) dont l’actualisation des études de faisabilité est en cours et celle du Nigeria-Niger-Burkina Faso-Bénin-Togo.

S. Nadoun COULIBALY

Sidwaya