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Le programme "saaga’’ diffusé dans l’espace CILSS

Publié le mardi 1er juin 2004 à 07h01min

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La première conférence scientifique sur l’Augmentation des précipitations par ensemencement des nuages au Sahel (APENS) a pris fin le 28 mai 2004. Après 4 jours de dur labeur, les participants se sont quittés sur des notes d’espoir quant à la maîtrise d’eau dans les Etats membres du CILSS.

A l’issue de la 1re conférence scientifique internationale sur l’Augmentation de précipitation par ensemencement des nuages au Sahel (APENS) qui s’est tenue à Ouagadougou du 25 au 28 mai dernier, les axes stratégiques du programme ont été clairement définis. Pendant 4 jours, les participants venus des pays membres du CILSS se sont imprégnés de l’expérience burkinabè en matière d’ensemencement des nuages. De ce côté, ils se sont réjouis de la rigueur et de la richesse des débats.

Aussi, des recommandations visant à la maîtrise de la technique "saaga" dans la sous-région ont été faites. Selon le coordonnateur des programmes majeurs politiques du CILSS M. Issa Martin Bikenga, une structure de coordination sera mise en place pour vulgariser le programme APENS dans les pays membres du CILSS. Il précise que le transfert d’expérience "saaga’’ va commencer avec les pays continentaux directement voisins du Burkina Faso, le Niger, le Mali notamment, avant de s’étendre dans les autres Etats.

Si le programme APENS a été conçu à Ouagadougou, sa mise en œuvre reste une question à laquelle il faut répondre. Dans ce sens, la conférence scientifique a demandé au CILSS et à l’OMM (Organisation mondiale de la météorologie), institutions mères du programme, de prendre toutes les dispositions pour la finalisation de ce programme en vue de son financement et de sa mise en œuvre dans les meilleurs délais. Il leur a été également recommandé d’entreprendre toutes les démarches utiles pour assurer l’implication effective des différentes institutions scientifiques et techniques dans la matérialisation du programme. Quant aux Etats membres du CILSS, ils ont été invités à soutenir "APENS’’.

Les participants ont exprimé par ailleurs la nécessité pour les pays concernés d’initier des actions concrètes de recherche et de formation. Parce que l’APENS est une science qui doit être appronfondie et maîtrisée par les chercheurs et techniciens dans l’espoir d’en tirer une meilleure partie, justifie M. Bikienga. Après la conférence scientifique, annonce-t-il, "nous envisageons de tenir une conférence politique au cours de laquelle nous allons réunir les décideurs et la société civile pour un dialogue politique autour de la question de l’APENS’’.

La conférence scientifique internationale pour l’Augmentation des précipitations par ensemencement des nuages au Sahel (APENS) est une résultante des conseils de ministres du CILSS tenus successivement en 2002 à Banjul et en 2003 à Nouakchott et aussi du sommet des chefs d’Etat des pays membres du CILSS. Toutes ces rencontres ont milité en faveur d’une maîtrise de l’eau dans le Sahel. Le CILSS, l’Organisation mondiale de la météorologie (OMM), l’Agence canadienne du développement international (ACDI) et le gouvernement burkinabè ont joint leurs efforts pour faire de cette première conférence une réussite.

Alassane KARAMA

Sidwaya

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