Parents, amis, collègues, collaborateurs, camarades politiques, membres du gouvernement, opérateurs économiques, personnalités du monde sportifs, des affaires et des institutions internationales ont accompagné le directeur général de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF) Hamadé Ouédraogo, à sa dernière demeure dimanche 9 septembre dernier dans le village de Noogo, localité située à 17 km au Nord-Ouest de Titao, dans la province du Lorum qui l’a vue naître en 1952. Décédé le 4 septembre 2007 à Paris (France), l’homme que le "Pays des hommes intègres" et le secteur privé ouest-africain pleurent a occupé de nombreuses et hautes fonctions dans l’administration privée et publique burkinabé : directeur du Trésor, directeur général de la Banque internationale pour le commerce, l’industrie et l’artisanat du Burkina (BICIA-B), directeur général de la Pétrolière du Faso (PETROFA), directeur général de la Chambre de commerce et d’industrie... Selon les témoignages de ses proches, Hamadé Ouédraogo a rendu de bons et loyaux services à la Nation burkinabé dans le domaine économique, sportif et politique. C’est dans la consternation que la foule nombreuse qui a effectué le déplacement de Noogo a tenu à lui rendre un dernier hommage à travers les nombreuses oraisons funèbres. Président du Comité exécutif de l’Etoile filante de Ouagadougou, le Bureau national CDP, les opérateurs économiques, les institutions partenaires de la CCI/BF, la Chambre consulaire régionale, la Chambre de commerce et de d’industrie et le Conseil régional du Nord entre autres ont, tour a tour, reconnu les mérites de l’illustre disparu. Pour le porte-parole du président de la Chambre de commerce et de l’industrie du Burkina, El Hadji Lassiné Diawara, celui que la Nation pleure aujourd’hui a été la « cheville ouvrière de nombreuses actions dont la mise en œuvre du plan stratégique 2003-2007 de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina qui a abouti à la réalisation de grands projets au profit de l’économie du pays ». « Tes choix clairvoyants ont permis de repenser l’activité de formation en mettant en évidence de nouvelles filières répondant au besoin des PME/PMI. Tu t’es particulièrement illustré pour faire de la Chambre de commerce et d’industrie un outil de renforcement des capacités des entreprises. De façon particulière, tu as suivi de près la création de l’Institut supérieur de génie électrique du Burkina Faso (ISGE) et celle de Centre d’étude des métiers et qualifications (CEMQ). La réussite de l’organisation des élections consulaires est à mettre à ton actif, toi qui as su manager tes équipes et le monde des affaires pour assurer le bon déroulement de cette importante échéance ; comme pour nous doter de la nouvelle assemblée avant de t’en aller à jamais », soulignera M. Diawara. Le président du Conseil régional du Nord, Aboubacar Savadogo a embouché la même trompette pour relever les valeurs humaines et professionnelles du défunt, précédemment président de la Commission des affaires économiques et financières de cette instance.
Après la cérémonie de prière dirigée par Cheick Abdoul Aziz Ouédraogo de Tansaliga, c’est dans une émotion partagée que El Hadj Hamadé Ouédraogo a été porté en terre aux environs de 10 heures, laissant derrière lui une mère, une femme, un enfant, de nombreux parents, amis et collaborateurs inconsolables.
Coopération régionale oblige, une forte délégation ivoirienne conduite par Adama Coulibaly, représentant le ministre ivoirien des Transports et des Infrastructures économiques est venue témoigné sa compassion à la famille de celui-là même que tous appellent affectueusement "DG".

Abdoul Salam OUARMA
Philibert NIKIEMA
AIB/Lorum

Témoignages
Adama Coulibaly, représentant du ministre ivoirien des Transports et des Infrastructures : « Grâce aux actions du président Kanazoé et de Hamadé Ouédraogo que nous enterrons malheureusement aujourd’hui, nous étions en train de reprendre la part de trafic que nous avions perdu suite à la crise qu’a connu notre pays. Son aide (ndlr du défunt) a marqué toute la communauté portuaire et tous les transporteurs de Côte d’Ivoire. Le ministre des transports de Côte d’Ivoire nous a dépêché pour que nous venions assister à l’enterrement. Nous sommes reconnaissant de tout ce que le directeur général Hamadé Ouédraogo a fait pour la Côte d’Ivoire ».
Aboubacar R. Savadogo, président du Conseil régional du Nord : « C’est avec une grande tristesse que nous avons appris la disparition brutale du président de la Commission des affaires économiques et financières. A travers cette commission, il a toujours apporté sa contribution de par son expérience professionnelle, il a été d’une utilité très grande. Notre conseil est très jeunes mais Hamadé de par son expérience de financier avisé, nous a prodigué des conseils dans l’élaboration de notre budget. Nous venons de perdre un collaborateur, un frère et un ami. A sa femme et à sa fille, nous adressons toutes nos condoléances les plus attristées ».
Zambédé Théodore Savadogo, président du Conseil d’administration de l’Etoile filante de Ouagadougou (EFO) : "Je tiens à signaler tout d’abord la simplicité de l’homme, sa détermination quant à l’accomplissement des tâches qui lui sont confiées et son attachement profond au sport et à ses collaborateurs. Président du Comité exécutif qu’il était, il n’a pas dérobé à la tâche qui lui était confiée. Hamadé était pour l’Etoile filante un pion, une pièce maîtresse pendant ses trois années écoulées et nous lui devons tous les succès de l’EFO. Bien que n’étant pas footballeur, sa détermination a fait que notre club est à l’avant-garde du sport au niveau national".
Marcel Gossio, directeur général du port autonome d’Abidjan : "Dès l’annonce de la triste nouvelle, le port d’Abidjan a élaboré un nouveau programme afin de marquer sa solidarité auprès de la grande famille des opérateurs économiques du Burkina Faso et principalement de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso. Notre délégation est composée de l’ensemble des responsables de la communauté portuaire. Au-delà des relations économiques qui lient le port d’Abidjan et la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso, il existe entre les deux parties des relations fraternelles. Nous ressentons la perte de cet homme au même titre que nos frères du Burkina Faso".