Ensemencement des nuages dans le Sahel : Une approche régionale s’impose
Le Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) a organisé, du 2 au 6 avril 2007 à Ouagadougou, une conférence sur l’ensemencement des nuages. Les experts des pays du Sahel, au terme des travaux, ont prévu de renforcer leur coopération pour une meilleure maîtrise des prévisions météorologiques. Ils comptent mettre en place une approche régionale d’ensemencement des nuages.
« Améliorer la valeur et l’utilisation des données et modèles des prévisions météorologiques au Sahel ». C’est sous ce thème que les experts des services météorologiques des pays du Sahel ont échangé avec leurs homologues des Etats-Unis d’Amérique. Cette rencontre a eu pour objectif, la maîtrise des phénomènes météorologiques et le renforcement du programme d’augmentation des précipitations des nuages au Sahel.
Au terme de la concertation, les pays du Sahel ont jugé nécessaire de renforcer leur collaboration afin de mettre en place une approche régionale. « Nous devons conjuguer nos efforts. Seule une approche régionale nous permettra de tirer le meilleur profit de l’augmentation des précipitations par ensemencement des nuages », a indiqué le secrétaire exécutif adjoint du CILSS, Issa Martin Bikienga. Les experts ont souligné la nécessité d’adopter la modélisation aux conditions atmosphériques du Sahel.
De l’avis du vice-président du Centre national américain pour la recherche atmosphérique (NCAR), Foote Brant, les techniques d’ensemencement des nuages varient d’une région à une autre. Les experts comptent investir à long terme dans les équipements et les infrastructures. Ils mettront aussi l’accent sur la formation et la recherche.
L’ensemencement des nuages ne saurait être l’affaire uniquement des services nationaux. C’est pourquoi ceux-ci vont renforcer leur collaboration avec les organisations telles que le CILSS, l’ASECNA ou encore l’ACMAD.
Selon le coordonnateur du Programme Saaga, le colonel Abraham Traoré, cette rencontre rendra l’opération Saaga plus opérationnelle. « Nous avons appris que nos outils peuvent être aussi utilisés pour l’aviation civile et dans le domaine de la santé.
Le radar que nous possédons sera mieux exploité par les prévisionnistes », s’est-il réjoui.
Le secrétaire exécutif adjoint du CILSS, Issa Martin Bikienga, a exhorté les différents pays à mettre en œuvre les conclusions des travaux dont l’application permettra d’améliorer les conditions de vie des populations.
Hamadou TOURE
Sidwaya