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Gestion des terres dégradées : 38 milliards pour engager le combat

Publié le vendredi 1er décembre 2006 à 07h31min

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En vue de la mise en œuvre du programme « Country partnership programm » destiné à restaurer les terres dégradées, le Conseil national pour l’environnement et le développement durable organise un atelier les 27 et 28 novembre 2006 à Ouagadougou.

La Communauté internationale, à travers le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) a retenu le Burkina Faso parmi cinq autres pays pour bénéficier d’un appui dans le cadre de l’initiative « Country partership programm (CPP). Ce fonds vise à rendre opérationnel les terres dégradées ».

En ce qui concerne le Burkina Faso, la structure de toute l’économie de ce pays enclavé est essentiellement basée sur des ressources naturelles et l’exploitation des terres. L’agriculture, l’élevage et la foresterie mobilisent environ 85% de la population et produisent près de 2/3 des richesses nationales. Cependant 30% des terres arables du pays (81 808 km2) connaissent une dégradation avancée. 4% (10 537km2) sont quant à elles complètement dégradées.

C’est pour faire face au problème de dégradation des terres « de façon globale et intégrée » sur la base des priorités définies dans les programmes d’Action nationaux de lutte contre la désertification et de réduction de la pauvreté que se tient un atelier les 27 et 28 novembre 2006 à Ouagadougou. « Il s’agira d’expliquer aux différents partenaires la mise en œuvre du programme CPP et engager les uns et les autres », a confié M. Sylvestre Ouédraogo, conseiller en environnement au PNUD.

En effet, le programme est planifié pour une durée de quinze (15) ans avec des phases d’exécution de cinq ans. Sa couverture d’intervention se fera de manière progressive à l’ensemble du Burkina Faso en fonction de ses résultats et acquis. Dans sa premières phase, les zones socioécologiques de l’Est du Centre-Ouest, du Nord et de la Boucle du Mouhoun ont été retenues.

Pendant la deuxième phase, le programme s’étendra à toutes les zones cotonnières, parcs, réserves de faune ainsi qu’aux régions disposant de forêts classées. La troisième phase concernera tout le pays.

« Sur un coût estimé à 76 millions de dollars (environ 38 milliards de F CFA), correspondant au besoin de financement additionnel de ce programme pendant la première phase de sa mise en œuvre, le FEM prévoit allouer 20% de ce montant pour la gestion des terres dans notre pays dont 13% de financement direct », a laissé entendre Mme Mariam Nikièma, représentante du secrétaire permanent du Conseil national pour l’environnement et de développement durable (CONEDD).

Selon elle, les autres 80% du besoin de financement seront potentiellement mobilisés auprès des autres partenaires techniques et financiers. « Le lancement politique du programme CPP aura lieu lors de la prochaine journée du paysan », a-t-elle conclu.

Hamadou TOURE

Sidwaya

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