« La démolition est finie. Place aux travaux de réhabilitation qui doivent démarrer en juin 2007 », foi de Simon Compaoré, le maire de la commune de Ouagadougou sur le site du marché central Rood Woko le samedi 11 novembre 2006 en présence des acteurs qui accompagnent la ville de Ouagadougou dans le cadre de la réhabilitation de la partie sinistrée.

Démarrés le 16 juin 2006, les travaux de démolition dont le coût s’élève à 305 millions de francs CFA, ont concerné la démolition d’étals en béton, de boutiques et d’escaliers au rez-de-chaussée (d’environ 2600 m3 de gravas) de 1500 m2 de plancher mezzanine y compris les boutiques et la dépose de 1000 m2 de couverture ainsi que la démolition de deux portiques.

Le maître d’ouvrage délégué, Faso Baara a sélectionné l’entreprise Fadoul Technibois pour les travaux.
Le premier responsable de l’institution, Georges Fadoul, a traduit sa reconnaissance aux autorités communales pour la confiance accordée à la structure qu’il dirige. Il a aussi avoué la complexité du travail. « Nous avons eu déjà à démolir des ouvrages mais démolir une telle œuvre tout en conservant la partie non atteinte par le sinistre n’était pas évident... » , a-t-il confié.

En guise de réponse, le maire Simon Compaoré a affirmé être particulièrement heureux de constater que le pari de respecter les délais a été tenu. Il s’est dit surtout satisfait de l’exécution des travaux, conformément aux prescriptions des clauses contractuelles. « Je voudrais saisir cette occasion pour féliciter et remercier l’agence Faso Baara qui a assuré la maîtrise d’ouvrage délégué avec professionnalisme et rigueur, sans lesquels les résultats que nous apprécions positivement aujourd’hui n’auraient pas été atteints...Merci à l’entreprise Fadoul Technibois de nous avoir accompagnés dans cette opération complexe et périlleuse, aux enjeux politiques certains... », a indiqué le maire Compaoré.

Le financement

La réhabilitation va coûter 3 milliards 300 millions de francs CFA. Et c’est l’Agence française de développement qui assure le financement dont 2 milliards sous forme de subvention et le reste sous forme de prêt. Le remboursement s’étale sur 25 ans à « un taux concessionnel ».

Les prochaines étapes après la démolition sont, l’approbation par le conseil de surveillance de l’AFD, du projet de réhabilitation, le recrutement en décembre 2006, des cabinets conseils, maîtres d’œuvre pour l’élaboration des avant-projets sommaires (APS) et détaillés de construction. La signature des conventions de financement s’effectuera elle, en janvier 2007.

Pour Simon Compaoré, il n’ ya plus de place pour les supputations, car la fin de la démolition de la partie sinistrée du marché vient lever le doute pour les sceptiques et clouer le bec « aux oiseaux de mauvaise augure ».
Aux associations et syndicats de commerçants, il leur a témoigné la reconnaissance du conseil municipal pour leur disponibilité et leur compréhension qui ont marqué leur participation dans la mise en œuvre du projet.

Etienne NASSA

Sidwaya