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Marché des céréales : l’abondance déjoue les calculs des spéculateurs

Publié le mardi 4 novembre 2003 à 10h42min

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En cette période de récoltes, les marchés de la capitale (Ouagadougou) sont "inondés" de céréales. Les prix varient selon que le commerçant est grossiste ou détaillant ou selon qu’il vend à Sankariaré ou au marché de Pag-la-yiri.

Un tour des marchés de Ouagadougou nous a permis de constater une baisse des prix des céréales.

De Sankariaré en passant par le marché de Zanghoétion, Nabig yaar, Katre yaar et celui de Pag-la-yiri, le prix du sac de 100 kg de maïs varie entre neuf mille cinq cents francs (9 500 F) CFA à dix mille francs (10 000 F) CFA et même au delà. L’année passée, cette même quantité de maïs coûtait quinze mille francs (15 000 F) CFA à la même période.

Parmi les commerçants, on distingue les grossistes et les revendeurs ou détaillants. A partir des sacs de 100 kg, les détaillants revendent le céréale à l’aide d’une mesure de "plat". Sept mesures font une tine et six tines font un sac de 100 kg.

En effet, une mesure de maïs (une assiettée) coûte en moyenne trois cents francs (300 F), celle du petit mil trois cent francs (300 F) ; le sorgho blanc deux cents soixante quinze francs (275 F) ; le haricot cinq cents francs (500 F). Ces prix ne sont pas standard ou fixes. Ils varient selon les marchés ou selon les commerçants et peuvent fluctuer du jour au lendemain (revus à la baisse ou à la hausse).

Les "affaires" tournent mal pour les commerçants

Ce tour des marchés nous a également permis de constater que les "affaires ne tournent pas bien" pour les commerçants de céréales. Les raisons évoquées sont d’ordre divers. La principale raison est celle relative à l’abondance de céréales sur le marché, preuve d’une "campagne agricole très bonne".

Il y a aussi la difficulté d’écouler le stock de l’année dernière.

Pour ce qui est de l’écoulement des céréales et autres produits agricoles vers les pays voisins, rien n’est sorti de façon significative pour le moment. C’est seulement le mil que certains grossistes arrivent à écouler vers le Mali et le haricot vers la Côte d’Ivoire avec l’ouverture de la frontière.

Il y a également le fait que certaines régions comme Fada qui s’approvisionnait à partir de Ouagadougou est devenu un centre de production de maïs qu’il évacue sur le Niger.
Cependant si la situation qui prévaut n’est pas celle souhaitée par les commerçants, force est de reconnaître qu’elle n’est pas très alarmiste.

L’arachide et le haricot se vendent bien

Certains produits comme l’arachide et le haricot se portent assez bien sur le marché en dépit de leur prix bas par rapport à celui de l’année écoulée (2002).

En effet, le prix du sac de 100 kg de haricot s’élevait à vingt deux mille cinq cent francs (22500 F CFA) l’année passée.

Cette année, il coûte quinze mille francs (15000 FCFA).

Selon les commerçants des différents "yaars" ou marchés, la principale zone d’approvisionnement est l’ouest du Burkina, surtout pour le maïs en provenance de Solenzo, Boromo, Bobo-Dioulasso, Gassan... Certaines villes comme Pouytenga, Léo et Pô sont aussi des zones d’approvisionnement. Et les céréales arrivent en grande quantité.

L’occasion faisant le larron, cette situation d’abondance et de prix bas plaît aux clients. Car il faut le reconnaître, il y a des moments où le prix des vivres, pourtant produits de première nécessité est exorbitant.

Ardjouma FAYAMA et
Nicolas ZIGANI
(Stagiaires)

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