LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Made in Burkina : « Image In wax », la décoration autrement

Publié le dimanche 11 février 2024 à 22h35min

PARTAGER :                          
Made in Burkina : « Image In wax », la décoration autrement

Implantée à Ouagadougou, plus précisément dans le quartier Cissin, « Image In Wax » est une entreprise spécialisée dans la création et la commercialisation des objets faits à base de pagne local. Depuis 2019, l’entreprise fait le bonheur de ses clients avec sa créativité. Pour le septième (07) numéro de notre rubrique « made in Burkina », nous sommes allés à la rencontre de Madame Safia Coulibaly, promotrice de l’entreprise in wax.

LEFASO.NET : Qui est Madame Safia COULIBALY ?

Safia Coulibaly : Je suis Safia Coulibaly, jeune promotrice, entrepreneure qui évolue dans l’artisanat il y a de cela cinq (05) ans.

Pouvez-vous nous parler de votre entreprise image in wax ?

« Image In wax », c’est la boutique des merveilles Made In Burkina. Image in wax fait la promotion du pagne local, le koko -dunda, le Faso Danfani que nous déclinons sous plusieurs angles, trois (03) principalement. Il s’agit du linge de maison (les draps, les nappes), les accessoires de bureaux (les cartables, les portes documents, les boîtes à mouchoir, les sacs ordinateurs) et également les accessoires comme les porte-monnaie, les portes clés, les gants de cuisine. Tout ce qui est accessoire

Qu’est-ce qui vous a motivé à vous lancer dans la création et la commercialisation des objets que vous venez de citer ?

C’est la passion du beau, l’amour du pagne. J’aime vraiment les couleurs que dégage le pagne local, le koko Dunda ou le Faso Danfani. Et j’ai voulu faire autrement à ma manière et donner de la couleur à la maison, au bureau. C’est tous ces paramètres qui m’ont motivé.

Et en tant que créatrice quelles techniques utilisez-vous pour travailler ?

« C’est la technique artisanale, parce que tout est fait pratiquement par la main, localement avec les artisans locaux et avec le matériel local que nous avons. Et c’est la technique que nous utilisons.

Comment choisissez-vous les motifs et les couleurs des objets que vous confectionnez ?

C’est mon inspiration. En effet, lorsque je vois un pagne, je vois le motif, je sais déjà que ça sera mieux sur telle ou telle chose. Par exemple, des fleurs seront plus jolies sur un drap dans une chambre que sur une nappe de table. Donc c’est l’imagination, mon vécu, et également la mode, tout ce qui est branché. Ce qui est tendance, c’est ce qui m’inspire dans les motifs.

Et qu’est-ce qui vous passionne le plus dans votre travail ?

C’est la découverte. Chaque jour, de nouvelles choses, chaque jour y a quelque chose à créer. Quand je me balade et que je vois quelque chose, je dis waouh ça sera bien ainsi. Donc je m’inspire de ça et cela me donne du tonus comme je l’ai si bien dit ça me pousse à toujours faire mieux.

Participez-vous à des évènements ou à des expositions pour présenter vos créations ?

« Oui, dès que j’ai l’occasion je n’y manque pas. Il y a les foires, les ateliers, les séminaires auxquels je participe. Ceci permet de faire la promotion de ce que je vends, ça permet de se faire connaître. Et j’essaie toujours de participer au maximum possible d’évènements.

Comment arrivez-vous à promouvoir votre entreprise ?

C’est de bouche à oreille surtout les réseaux sociaux, les foires, les salons qui se passent un peu partout. Et sur 99% c’est sur les réseaux sociaux que j’essaie de vendre et le bouche à oreille fait le reste.

Arrivez-vous à attirer la clientèle ?

Depuis maintenant 5 ans que j’existe. D’abord, j’étais à la maison et par la suite c’était devenu exiguë et j’ai pris une boutique. Ce qui m’a permis d’être plus à l’aise et j’arrive à satisfaire ma clientèle. La clientèle est là et nous faisons avec.

« Ne faites-vous pas face à des difficultés ? »

Bien sûr nous faisons face à des difficultés. La difficulté principale c’est la matière première et également nous avons un manque en lien avec les ouvriers pour faire le travail. Nous manquons cruellement de main-d’œuvre qualifiée dans l’artisanat. Surtout au niveau des femmes, il n’y en a pas beaucoup dans l’artisanat, au bout des doigts on peut les compter.

Donc pour avoir les artisans pour faire le travail c’est tout un problème. Pour obtenir le matériel souvent c’est tout une affaire. Et c’est principalement les deux que nous avons. Et depuis la crise de la corona aussi a restreint notre activité, et la difficulté que connaît le Burkina également est une difficulté à laquelle nous faisons face, mais c’est la résilience que nous utilisons pour nous en sortir.

Pour des personnes qui sont intéressées, comment peuvent-elles rentrer en contact avec vous ?

Pour cela y a la boutique physique et aussi les réseaux sociaux et j’insiste dessus car c’est vraiment la principale source de commercialisation. Nous sommes sur les réseaux tels que Facebook, Instagram. Et c’est vraiment les portes de vente que nous avons.

Y a-t-il d’autres informations que vous souhaitez partager ?

Oui j’aimerais lancer un appel justement aux élèves et aux étudiants qui font communication et markéting, de venir chercher l’argent. On peut toujours travailler, on peut toujours collaborer, donc je les invite à prendre attache avec moi. Et également, que les hommes permettent à leurs femmes ainsi que leurs filles et leurs enfants de faire autre chose s’ils en ont envie.

Moi je n’ai jamais été dans un atelier, je n’ai jamais fait la couture ni l’artisanat mais je me suis retrouvé dans ça et j’aime bien, je m’y sens. Et un appel également à tout le monde : quand quelqu’un aime quelque chose et qu’il y croit encouragez cette personne. Les femmes, c’est encore pire quand on est femme, parce que on a les lourdeurs sociales culturelles qui sont sur nous et ce n’est pas toujours facile, un appel que je lance à tout le monde aidez-nous.

Quel message avez-vous à lancer à l’égard de la population burkinabè pour les amener à consommer local ?

Le local, il y a du bon dedans. Même les blancs ont commencé à aimer ce qui est fait en Afrique. Comme on le dit l’artisanat n’a pas de prix, tout ce qui est fait à la main n’a pas de prix. Essayer vous allez voir, vous n’avez rien à perdre à acheter un truc pareil pour mettre dans votre salon c’est vraiment chic, c’est beau, c’est local. On n’a rien à perdre en utilisant ces choses-là.

Donc que les gens s’invitent à cela, ils verront que y a du bon dedans. Souvent c’est mieux fait ici que quand c’est importé, mais les gens aiment quand ça vient de l’extérieur. On vous invite à la boutique image in wax, vous viendrez voir de près, vous allez toucher vous allez voir la qualité et vous serez content d’en parler. Essayez et vous ne perdrez rien.

Faouziatou OUEDRAOGO

PARTAGER :                              

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Attention, votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé.

Qui êtes-vous ?
Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
Burkina : Une économie en hausse en février 2024 (Rapport)