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Economie : La croissance économique du Burkina Faso décortiquée lors d’un symposium

Publié le mardi 7 mars 2023 à 21h26min

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Economie : La croissance économique du Burkina Faso décortiquée lors d’un symposium

Le symposium de recherche sur la croissance économique au Burkina Faso a débuté dans l’après-midi de ce mardi 7 mars 2023 à l’université Thomas Sankara. C’est une rencontre de réflexion organisée par la Banque mondiale en collaboration avec l’université Thomas Sankara et le ministère de l’Economie à travers la direction générale de l’économie et de la planification. La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence des ministres en charge de l’économie et de l’agriculture, des responsables de la Banque Mondiale et de l’université Thomas Sankara.

Ce symposium s’inscrit dans le cadre du mémorandum économique pays que la Banque mondiale organise pour chaque pays. C’est un rapport d’analyse des évolutions économiques du pays au cours des décennies passées, tout en mettant l’accent sur les sources et obstacles à la croissance et proposer des options de croissance à long-terme. La croissance économique et les opportunités de croissance, l’amélioration des transports, l’égalité entre les sexes, l’adoption des technologies, la productivité agricole, le capital humain, le changement climatique seront entre autres les thèmes qui seront abordés au cours de ces quatre jours d’échanges.

Pour Maïmouna Mbow Fam, représentante résidente de la Banque mondiale au Burkina Faso, des innovations ont été apportées pour l’organisation du présent symposium. « Pour le Burkina Faso, nous avons décidé d’innover cette année en proposant l’organisation de ce symposium pour rendre le processus plus participatif que possible et recueillir les contributions des chercheurs universitaires pour enrichir les travaux analytiques. Loin d’être un forum de plus, ce symposium représente une opportunité unique pour la Banque mondiale, pour la prise en compte des travaux et analyses produits par le monde académique du pays plus au fait du contexte local et des spécificités du pays », explique-t-elle.

Maïmouna Mbow Fam, représentante résidente de la Banque mondiale au Burkina Faso

Des recommandations de politiques publiques adéquates seront ensuite formulées et transmises au gouvernement afin d’orienter l’économie vers des scénarios porteurs d’une croissance plus forte, plus efficiente, plus résiliente et plus inclusive. Ce symposium se veut également un vecteur d’échanges qui vise à renforcer la collaboration entre la sphère académique et les institutions gouvernementales, selon Maïmouna Mbow Fam, représentante résidente de la Banque mondiale au Burkina Faso.

Les participants à ce symposium

« Il s’agit de créer une communauté entre chercheurs de divers horizons, avec la volonté qu’elle puisse vivre et s’épanouir après le symposium, autour d’un intérêt commun pour la recherche en sciences économiques et sociales et de contribuer plus largement au débat sur les questions de développement économique et social du pays. Nous avons également effectué la revue des dépenses et recettes publiques dont l’objectif était d’analyser en profondeur la gestion des finances publiques de la décennie passée afin de formuler des recommandations de politiques publiques pour les rendre plus efficientes et soutenables », a-t-elle ajouté.

Dr Aboubakar Nacanabo, ministre burkinabè de l’économie, des finances et de la prospective

Pour Dr Aboubakar Nacanabo, ministre de l’économie, des finances et de la prospective, ce symposium constitue une tribune pour jeter à travers une réflexion féconde et adossée sur du vécu et du réel, les bases d’une croissance économique forte, résiliente et inclusive au Burkina Faso. Malgré la mise en œuvre de plusieurs référentiels de développement économique et social afin de dynamiser les secteurs porteurs de l’économie et de l’emploi en vue d’accélérer la croissance économique et la transformation structurelle de l’économie, force est de constater que l’économie burkinabè tarde à connaître une croissance qui améliore de manière substantielle les conditions de vie de la majorité des Burkinabè.

Ce symposium permettra donc d’identifier les sources et obstacles éventuels à la croissance au Burkina Faso, dans un contexte marqué par de fortes incertitudes sur les perspectives économiques aussi bien au niveau international que national, selon Dr Aboubakar Nacanabo. Il s’agit notamment des facteurs externes comme la crise de la maladie à coronavirus, la crise russo-ukrainienne et des facteurs internes comme la crise sécuritaire et humanitaire, les risques climatiques, etc.

Pam Zahonogo, président de l’université Thomas Sankara

Tout en remerciant la communauté universitaire, il a saisi l’occasion pour remercier le groupe de la Banque mondiale pour son appui technique et financier constant, en soutien aux efforts du gouvernement dans la mise en œuvre de projets et programmes de développement visant l’amélioration du bien-être des Burkinabè.
Pam Zahonogo, le président de l’université Thomas Sankara a salué cette initiative et a souhaité qu’une véritable collaboration scientifique se noue entre la Banque mondiale et son institution.

« L’université Thomas Sankara est fière d’être associée à un tel évènement scientifique. Cette collaboration avec le monde universitaire constitue une innovation majeure au Burkina Faso et nous souhaitons qu’elle soit pérennisée. L’université Thomas Sankara dispose de compétences avérées dans les domaines du droit, de la science politique, de l’économie, de la gestion, de la modélisation et la simulation mathématique, de l’analyse physico-chimique, etc. Si ce partenariat voyait le jour, je suis convaincu que ça sera un partenariat gagnant-gagnant car nos compétences sont là et ne demandent qu’à être utilisées », précise-t-il.
Ce symposium de recherche sur la croissance économique se tient du 7 au 10 mars au sein de l’université Thomas Sankara.

Mamadou ZONGO
Lefaso.net

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Vos commentaires

  • Le 7 mars 2023 à 22:16, par Ka En réponse à : Economie : La croissance économique du Burkina Faso décortiquée lors d’un symposium

    Pourquoi parler de l’économie dans un pays ou les putschs ont fait fuir les investisseurs ? Pour aller à l’émergence véritable en parlant d’ectomise au Faso, il est indispensable de voire avec incontournable, qu’après cette transition ou un premier ministre veut vendre a sa façon le Faso, et que les ONG et les partenaires fiables nous fuient, nous devons impérativement maintenir le cap sur la lancée ou Roch Kaboré avait entrepris démocratiquement pendant encore les 20 prochaines années à venir" Traduction en français facile : ’’’l’émergence promise par les deux putschs n’arrivera pas. Si vous voulez vraiment l’émergence et une économie stable au pays des hommes intègres, il faut donner la voie a ceux qui ont des objectifs concrets dans une vraie démocratie (qui, eux, ont une vision à long terme, et non à l’horizon d’au prochain putsch, (comme de mauvais esprits le pensent.) Si vous voulez donc l’émergence avec une économie stable au pays de multiples putschs, il faut donner aux hommes politique une vraie élection transparente et crédible que vous soutiendrez financièrement en abandonne sans avarie.

  • Le 9 mars 2023 à 15:58, par Adama ouatara En réponse à : Economie : La croissance économique du Burkina Faso décortiquée lors d’un symposium

    Je pense que "ka" a tt dit ! Comment parlé economie ds notre pays quand nous n’avons pande gouvernement sèrieux depuis 4 ans au pouvoir ? Bcp d’encre et de mots pour pas grand chose...comme souvent au faso...

  • Le 9 mars 2023 à 21:33, par Ka En réponse à : Economie : La croissance économique du Burkina Faso décortiquée lors d’un symposium

    ‘’’’’’’’’’’’’A’’’’’’’’’’ mon ami internaute Adama Ouatara : Merci de lire. Oui avec les multiples putschs et le terrorisme qui secouent notre Faso qui est en crise totale, cette crise est un très mauvais signal, à un moment où on court après les investisseurs et où on prétend développer le pays. Les investisseurs ont horreur de l’insécurité et de l’incertitude. Et venir parler de l’économie dans un pays en crise c’est de la foutaise. Adama, encore une fois, merci de me lire.

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