Sur instruction du ministère de l’Economie et du développement et par arrêté 2003-2012/MEDEV/SG/DGEP du 27/05/2005, la création du groupe opérationnel d’experts de l’étude prospective « Burkina 2025 », (GOEP) a vu le jour. Le ministère a, par ailleurs, défini ses attributions, son organisation et les modalités de son fonctionnement. Ainsi le GOEP a été chargé de la réalisation de l’analyse structurelle ; l’élaboration du diagnostic stratégique du système « Burkina Faso », la construction des scénarios thématiques et globaux, la détermination de la vision, l’identification et l’évaluation des options stratégiques et l’élaboration du document d’orientation stratégique.

C’est dans cette logique qu’une soixantaine de personnalités choisies chacune pour ses compétences techniques particulières et son aptitude à contribuer à une réflexion en profondeur sur « le futur du Burkina voulu à l’horizon 2025 », ont travaillé pendant vingt-sept (27) mois. La réflexion a été menée autour de cinq (05) objectifs globaux, à savoir : renforcer les capacités d’anticipation et de gestion concertée du développement, dégager les tendances d’évolution de la société burkinabè, identifier les opportunités et germes de changement, définir les profils possibles de cette société à l’horizon d’une génération, élaborer des orientations stratégiques pour le formulation des politiques et stratégies de développement. A toutes les étapes du processus, le GOEP a rendu compte au conseil des ministres des résultats de ses travaux à l’issue desquels il a fait des recommandation, pour une meilleure exploitation des résultats.

Vers le futur désiré

La première recommandation porte sur la mise en place d’une stratégie de communication sociale autour des résultats de l’étude prospective « Burkina 2025 » afin que les Burkinabè soient largement informés et sensibilisés sur les futurs possibles que le comportement contribuerait à déterminer. La seconde recommandation concerne l’opérationnalisation des résultats de l’étude, constituant une base pour l’évaluation des options stratégiques à mettre en œuvre au quotidien pour cheminer vers le futur désiré. La troisième recommandation est en rapport avec le développement d’une culture prospective tant au niveau des ministères que de l’ensemble de la société. La dernière recommandation est relative à la mise en place d’une cellule de veille prospective.

Elle aurait une mission de surveillance et de relecture des analyses soutenant la vision et les options stratégiques du GOEP. En remettant les rapports sanctionnant la mission du GOEP, le président dudit groupe, l’Abbé Dr Joseph Mukassa Somé a dit : « Nous n’avons eu aucune pression ou influence d’un groupe politique ou d’une discipline particulière. Nous avons travaillé la main dans la main dans une ambiance fraternelle, chacun mettant son expertise, sa matière grise et son expérience professionnelle au service du GOEP, pendant 27 mois, dans division ni opposition ».

Le Premier ministre, M. Paramanga Ernest Yonli, dans son intervention, a salué le sens de responsabilité des experts du GOEP, issus de toutes les disciplines. Il les a rassurés que leurs recommandations seront prises en compte. « Nous pensons être capable de mobiliser toute la nation, sans discrimination, pour que les burkinabè soient fiers de leurs pays », a-t-il conclu.

Aimée Florentine KABORE (kaborette@yahoo.fr)
Sidwaya