Réseau routier de l’UEMOA : Le Burkina bien servi
L’Union économique et monétaire ouest-africaine, (UEMOA)
restera une préoccupation des "cols blancs" et autres intellos tant que les populations à la base ne sentiront pas
concrètement les retombées palpables et mesurables de toutes
ses actions. Après 10 ans d’une construction dont l’ossature
semble bien déjà bien finie. La mise en oeuvre d’actions
communes dans certains secteurs stratégiques tels les
transports et télécommunications figure au chapitre des actions concrètes de l’union.
Le 20 septembre 2001, les ministres de l’Union ont adopté la
stratégie et le programme d’actions communautaire des
infrastructures et du transport routier ainsi qu’un réseau routier
communautaire.
L’objectif rechercher est d’améliorer la fluidité des transports à
travers un réseau routier uniforme, qui permette une
interconnexion avec les autres pays de l’Afrique de l’ouest. La
stratégie comporte un volet suppression des barrières non
tarifaires.
Le coût du programme est estimé à 1 237 milliards de F CFA.
Sur 10 ans, 13 300 kms de routes seront, en principe bitumées.
L’union a cependant dressé un programme prioritaire sur cinq
ans. Ce programme prioritaire consiste à entretenir et à
réhabiliter 6260 km de routes et bitumer les maillons
manquants sur 2350 km. Le coût du programme prioritaire est
estimé à environ 637 milliards F CFA. Selon la commission de
l’Union, 277 milliards sont déjà mobilisés.
Des partenaires de l’Union tels, la BOAD, la BID et la BAD sont
prêts à accompagner ce programme communautaire. La BAD,
par exemple, s’est engagée à financer le programme routier 1
(PR1). Il s’agit du corridor Bamako-Ouaga-Accra. Il sera
réhabilité. Des mesures de facilitations du transport et du transit
routier sur les corridors Bamako-Ouaga-Accra seront également
prises. Le démarrage des travaux est prévu au cours du
premier trimestre de 2004.
S’agissant des postes de contrôles
juxtaposés 11 frontières ont été déjà identifiées. Le Burkina
Faso se trouve au coeur du projet pilote. A sa frontière avec la
Côte d’Ivoire (Leraba) et celle avec le Togo ( Cinkansé), l’Union
démarrera incessamment la construction des postes de
contrôle juxtaposés. Coût de l’opération : 3,7 milliards de F CFA
sur fonds propres.
En matière de facilitations des transports et
transit routier, l’UEMOA entend également mettre en place un
observatoire des pratiques anormales sur les axes routiers
inter-Etat. Les corridors Abidjan-Ouaga-Niamey ;
Lomé-Ouaga-Niamey ; Tema-Ouaga-Niamey ont été retenus
pour une phase pilote. Le moins que l’on puisse dire c’est que
les routes de l’intégration passent par Ouagadougou.
Par Abdoulaye TAO
Le Pays