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Union européenne-Burkina : Plus de 75 milliards pour le secteur des transports

Publié le mardi 20 janvier 2004 à 10h26min

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Le ministère des Finances et du Budget a servi de cadre, samedi 17 janvier 2004, à la signature d’une convention de financement entre le ministre Jean-Baptiste Compaoré et le chef de la délégation de l’Union européenne, Sari Suomalainen. Elle porte sur la deuxième phase de l’’appui au Programme sectoriel des transports.

Cent quinze millions (115 000 000) d’euros, soit soixante quinze milliards quatre cent trente neuf millions six cent cinquante mille (75 439 655 000) francs CFA, c’est l’enveloppe allouée par l’Union européenne au Burkina pour "remodeler et moderniser plusieurs composantes majeurs du secteur des transports". Ce financement intervient au titre du 9e Fonds européen de développement (FED). Il s’inscrit dans la deuxième phase de l’appui au Programme sectoriel des transports.

Quatre domaines principaux seront concernés par la convention. Ce sont le réseau routier, la circulation des poids lourds sur les grands axes, la sécurité routière et les capacités techniques du ministère des Infrastructures. Ainsi, 607 km de routes bitumées du réseau national prioritaire seront renforcées et 290 autres km feront l’objet d’un entretien périodique en fonction des budgets qui resteront disponibles. Ces actions visent à prévenir la dégradation des voies par des initiatives de réfection et par la lutte contre la surcharge des poids lourds devenus très nombreux sur les routes burkinabè depuis la crise ivoirienne. Les autres domaines d’intervention contribueront entre autres, à "améliorer les conditions de sécurité en adaptant les routes aux exigences du trafic et en modifiant les comportements des usagers".

Pour le chef de la délégation de la Commission européenne, Sari Suomalainen, "le nombre élevé d’accidents de la route parfois mortels est difficilement supportable dans une société moderne". A terme, un plan national de sécurité routière sera élaboré. La convention prévoit également la formation des cadres du ministère, l’étude d’un plan national de transport et l’acquisition de logiciels de gestion.

Par ailleurs, Mme Sari a souligné que cette convention de financement a été rédigée et préparée bien avant que des dégradations n’apparaissent sur le tronçon Boromo-Bobo-Dioulasso. Ainsi, elle a suggéré que sa mise en œuvre se déroule dans les meilleures conditions.

Une préoccupation pour laquelle le ministre en charge des Transports, M. Hyppolite Lingani s’est voulu rassurant. "Nous privilégierons la qualité et la pérennité du réseau prioritaire même si cela doit conduire à repousser de quelques années, certains travaux", a promis le ministre. Et de conclure : "Nous prévoyons le développement des contrôles en matière de dégradation des routes en premier lieu aux frontières en concertation avec l’UEMOA par la mise en place de postes de comptage et de pesage performants permettant d’immobiliser les seuls véhicules en infraction. Des mesures répressives seront progressivement appliquées".

Jolivet Emmaüs Sidibé
PAG BELEGUEM
Sidwaya

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