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Burkina Faso : Vers la labellisation du « Poulet bicyclette »

Accueil > Actualités > Economie • LEFASO.NET • lundi 5 juillet 2021 à 23h50min
Burkina Faso : Vers la labellisation du « Poulet bicyclette »

Le ministère en charge des Ressources animales et celui du Commerce ont lancé officiellement le processus de labellisation du poulet local communément appelé « poulet bicyclette », ce lundi 5 juillet 2021 à Ouagadougou.

Selon les statistiques du ministère des Ressources animales et halieutiques, en 2018, le Burkina Faso totalise 40 millions de production de volaille. Durant cette même année, à Ouagadougou, 80 000 têtes sont consommées par jour et 50 000 à Bobo-Dioulasso. Le poulet est prisé par des Burkinabè.

Le ministère constate que les poulets de race locale communément appelés « Poulet bicyclette » sont de plus en plus confrontés à ceux dits de chair, pour la plupart importé. Face à cette situation, il faut une identité propre aux poulets locaux, d’où leur labellisation. Le projet permettra, entre autres, de préserver et d’améliorer l’existence du poulet de race locale, d’accroître l’accès au marché et les revenus des acteurs de la filière et de lutter contre la concurrence déloyale, a indiqué le directeur du cabinet du ministère en charge du Commerce, Augustin Bambara.

Le directeur général du Centre national de la propriété intellectuelle, Mahamadi Tassembedo (premier plan).

Dans son intervention, le ministre en charge des Ressources animales, Modeste Yerbanga, a mis l’accent sur la place de l’élevage des poulets dans les milieux ruraux. C’est une activité que beaucoup de ménages pratiquent. Un autre aspect important pour le ministre, la viande du poulet local qui est un produit naturel et riche pour l’organisme. Il a ainsi réuni les arguments pour valoriser le « Poulet bicyclette ».

Après le pagne Faso Danfani, le chapeau de Saponé et l’Attiéké, c’est au tour du poulet au Pays des hommes intègres d’être labellisé. A en croire le directeur général du Centre national de la propriété intellectuelle, Mahamadi Tassembedo, le processus de cette labellisation va comprendre quatre étapes. Dans un premier temps, il faut une mise en place des instruments techniques de labellisation du « Poulet bicyclette ». Ensuite, il faut concevoir le logo, protéger et sécuriser le label en question. Une promotion et gestion du label doit avoir lieu. Enfin, il va falloir une gestion opérationnelle du « Poulet bicyclette ».

Le ministre en charge des Ressources animales et halieutiques, Modeste Yerbanga, a lancé les activités de labellisation du « Poulet bicyclette ».

Une période de trois mois est estimée afin de venir à bout de ce processus. A travers cette cérémonie de lancement des activités de labellisation, c’est la première étape qui vient de démarrer.

La labellisation du « Poulet bicyclette » intervient dans le cadre de la valorisation des produits du terroir. Le ministre Modeste Yerbanga a promis d’encourager les Burkinabè à poursuivre l’élan de production du « Poulet bicyclette » de sorte à ce qu’on fasse une réelle différence avec le poulet de chair.

Cryspin Laoundiki
Lefaso.net

Vos commentaires

  • Le 5 juillet 2021 à 20:03, par Momo En réponse à : Burkina Faso : Vers la labellisation du « Poulet bicyclette »

    Il est plus que temps car d’autres pays commencent à revendiquer et vendre des poulets bicyclettes. La réflexion doit être élargie aux autres produits (avec des appellations d’origine contrôlées... comme les chenilles) et en même temps veiller à élaborer des cahiers de charge. Il faut les expliquer aux paysans afin qu’ils augmentent leurs revenus.
    Belle initiative surtout si c’est un début.

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  • Le 5 juillet 2021 à 20:51, par Paul En réponse à : Burkina Faso : Vers la labellisation du « Poulet bicyclette »

    Ayons le courage de taxer à l’importation ces poulets de chair plutôt que de se fatiguer à labelliser le poulet bicyclette. Ce dernier est apprécié par tous. On retrouve les poulets de chair dans les services traiteur car ils sont moins cher, souvent bourrés d’hormones ou d’antibiotiques. C’est la triste réalité économique. Quand on parle du consommer local dans les pauses cafés ou déjeuners, il faut que le poulet de chair ne prend pas la place du poulet bicyclette. Les textes sont clairs mais on se chatouille le nez pour toujours en faire de nouveaux que l’on va fouler au pied pour son application. A propos, combien de pause cafés commandées par les ministères respectent le consommer local ? sans oublier que les notes de ces prestations sont souvent salées car c’est le gombo de quelques uns.

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  • Le 6 juillet 2021 à 00:24, par Alpha2025 En réponse à : Burkina Faso : Vers la labellisation du « Poulet bicyclette »

    Je suis moi même futur producteur de poulets, probablement poulets de race locale ou race locale améliorée. J’encourage la labellisation du "poulet byciclette". En même temps, il faut que soient edictée une norme nationale pour ce produit afin de protéger le consommateur, mais aussi le producteur. En effet, je ne suis pas contre la production des poulets de chair, et encore moins, celle des races hybrides ("race locale améliorée" ). Je dis que le consommateur doit savoir ce qu’il achète, le producteur doit savoir comment produire ce qu’il vend. Le poulet byciclette finira par être un produit de luxe car il revient très cher à produire. Il faut que le consommateur accepte de le payer à son juste prix. C’est aussi le prix de la bonne santé. Le poulet byciclette est l’un des rares produits que l’on peut consommer sans modération, (en quantité et sans mauvaise conséquence sur la santé). S’il coûte cher, ce n’est pas un problème pour moi, car il vaudra son prix. Ce qui ne pourront pas l’acheter pourront se contenter de poulets "industriels". (Poulets de chair ou de race hybride, moins cher à produire, mais moins "goûteux"). Il faut aussi une éducation des consommateurs et des producteurs, afin que les produits soient payés au poids et non à la pièce. Un poulet bien nourri et bien soigné, à six mois d’âge, sera forcément plus gros qu’un poulet dont le producteur se contente de lui jeter un peu de grain chaque jour, et l’oublie ensuite jusqu’à ce qu’il aie besoin d’argent. Cela est vrai pour tous les types de production. C’est pourquoi il faut une véritable norme, que ceux qui décident de produire des poulets byciclette soient répertoriés et suivis, et que le label soit retiré si le producteur s’écarte des normes. C’est à ce prix que le label pourra être crédible et pérenne.

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  • Le 6 juillet 2021 à 02:08, par Nabiiga En réponse à : Burkina Faso : Vers la labellisation du « Poulet bicyclette »

    En Afrique, nous brillons en priorités déplacées, en nullité et en fanfaronnade. Regardez les statistiques de la consommation nationale du poulet et vous comprendrez pourquoi notre pays et par extension notre continent peine à trouver son équilibre. En quoi la labellisation du poulet dit bicyclette va-t-elle donner des lendemains meilleurs à nos éleveurs locaux ? Poulet c’est du poulet. Comment se fait-il que d’autres sont du poulet chair et les autres ne le sont pas ? Au lieu de ne faire que labéliser le poulet local et si on interdisait, tout court, le poulet importé dans notre pays ? Quel mal cela ferait aux producteurs locaux ? L’équation est simple. Que le gouvernement interdise le poulet importé et tout contrevenant sera passable d’une peine maximale de 10 ans d’exclusion criminelle. Sans le poulet importé, le marché local sera pour nos heureux producteurs. Eux, écoulerons leurs poulet, s’enrichiront par une suite logique, ils vont être capable d’engraisser leurs produits, le gouvernement percevra les taxes, toutes taxes confondues, qui vont lui permettre de prêter d’avantage des moyens financiers aux producteurs locaux. Avant qu’on se rende compte, le Burkina deviendra un producteur du poulet redoutable. Qu’attend-on pour interdire le poulet importé afin de donner une bouffé d’oxygène à nos producteurs locaux et par extension, notre économie nationale ? Au lieu de faire ce qu’il faut faire pour nous épanouir, c’est plutôt en France que nous allons pour quémander ceci et cela. Ça ne fait pitié.

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  • Le 6 juillet 2021 à 08:57, par Verité En réponse à : Burkina Faso : Vers la labellisation du « Poulet bicyclette »

    Très belle initiative ; mais il faudra profiter pour moderniser et développer notre élevage de volaille à travers le renforcement substantiel de capacités, de financement des fermes améliorées etc. C’est là que se trouve la clé du vrai développement et de la protection ...

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  • Le 6 juillet 2021 à 11:34, par KINDO En réponse à : Burkina Faso : Vers la labellisation du « Poulet bicyclette »

    Tout sauf les poulets aux hormones importés qui envahisse les marchés africains et anéantisse les éleveurs locaux . Allez voir au TOGO au BENIN et au NIGERIA : un poulet entier se vend à 1800f cfa dans les boutiques contre 3000f cfa pour les poulets locaux .du cout les éleveurs africains ont jeté la clé du paillasson car ils n’arrivent plus à écoulé leurs marchandises. Ces poulet moins chers ne sont pas sans conséquences .beaucoup de maladie comme les tumeurs ,les AVC ,les malformations des fœtus sont en croissances. le BURKINA est le seul pays qui protège son marché en interdisant les importations de ces poulets aux hormones .Cela est à saluer .

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  • Le 6 juillet 2021 à 13:50, par YAWOTO En réponse à : Burkina Faso : Vers la labellisation du « Poulet bicyclette »

    Belle initiative, mais il faut allez plus loin en interdisant les poulets importés à vil prix qui en réalité ne sont que les résidus de la production de poulets en Europe. Avec l’interdiction de la production de la farine de viande à cause de la vache folle, on s’est tourné vers l’Afrique pour déverser ces morceaux de poulets qui ne sont pas voulus en Europe. En fait les européens préfèrent la poitrine des poulets et n’aiment pas les cuisses, d’oû l’usage d’hormones pour faire développer la poitrine des poulets. Une fois ce morceau enlevé, le reste est envoyé en Afrique dans des bateaux, et la chaine de froid pour la conservation va subir des ruptures au cours du transport d’oû des avaries. L’autre source est la réforme des poules pondeuses, une fois leur périodes de ponte terminée. Elles sont abattues et envoyées en Afrique parce qu’elles ne servent plus à rien et qu’elles étaient utilisées pour produire de la farine qui est maintenant interdites. Ces résidus donc sont envoyés à vil prix en Afrique et en plus du problème sanitaire que cela pose contribus à freiner le développement de l’élevage local du fait de la pauvreté de ceux qui sont prêts à manger la poubelle des autres malgré eux. La solution c’est l’interdiction pure et simple mais comment interdire quand on part signer des accords de libre échange (APE) qui permettent aux autres de vider leurs poubelles chez vous ?

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