Actualités :: Lutte contre l’excision : Les jeunes tirent les couteaux à Boussé

La journée nationale de lutte contre la pratique de l’excision a été célébrée le 18 mai 2005 à Boussé, dans la province du Kourwéogo. A cette occasion, les jeunes se sont engagés à s’impliquer résolument dans le combat contre cette forme de violence faite aux femmes que sont les mutilations génitales féminines (MGF).

Cela fait 15 ans que le Burkina Faso, à travers le Comité national de lutte contre la pratique de l’excision (CNLPE) est en guerre contre les mutilations génitales féminines. Cette pratique séculaire dont on connaît les conséquences néfastes sur la santé physique, mentale, reproductive et sur les droits humains des femmes et des filles, a la tête dure, mais suffisamment devant la détermination du CNLPE et des autorités de notre pays ainsi que des partenaires au développement qui élaborent en permanence des stratégies pour venir à bout de ce fléau.

Aujourd’hui on parle de « tolérance zéro à la MGF », et la mobilisation autour de ce leitmotiv se veut forte. En effet, pour la célébration de la journée nationale de lutte contre la pratique de l’excision, cette année, le ministère de tutelle du CNLPE, le département de l’Action sociale et de la solidarité nationale, a choisi comme thème « tolérance zéro à la MGF d’ici 2010 : la jeunesse s’implique ».

Un appel aux jeunes à renforcer les rangs des combattants contre l’excision. C’est donc la jeunesse de Boussé, chef-lieu de la province du Kourwéogo qui donne ainsi le top du départ de l’implication de cette frange de la population burkinabè. Du reste, c’est l’un des objectifs du programme d’élimination de la MGF.

On s’est encouragé à poursuivre la lutte

La cérémonie commémorative de la journée nationale de lutte contre la pratique de l’excision, qui a eu lieu le mercredi 18 mai 2005 à Boussé, a été marquée par plusieurs allocutions qui ont condamné toutes cette pratique qualifiée de rétrograde et honteuse. Dans son intervention, la représentante de la jeunesse du Kourwéogo, Marie-Denise Ouédraogo, a dit l’engagement des jeunes à s’impliquer dans la lutte contre les MGF.

Elle a été encouragée en cela par la présidente de la Fondation Suka, Chantal Compaoré, épouse du chef de l’Etat, dont le discours a été lu par sa secrétaire générale, Alice Tiendrébéogo, en ces termes : « Vous êtes les futurs parents et décideurs, et à ce titre vous devez être conscients de l’importance de votre rôle dans les décisions et choix de comportement dont dépendront votre avenir et le sort des générations à venir.

En cette journée donc, vous devez focaliser toute votre attention sur l’urgence qu’il y a à agir en faveur des millions de filles dont les chances de contribuer aux efforts de développement risquent d’être compromises par les violences que sont les MGF ». Le ministre de l’Action sociale et de la solidarité nationale, Mariam Lamizana, a, elle aussi, exhorté tous les jeunes à s’investir davantage dans les actions de lutte de proximité et d’envergure, en appui au CNLPE.

Elle fonde l’espoir que cette journée sera pour nos jeunes l’opportunité de mieux appréhender la problématique du droit des femmes, de rechercher et de proposer avec leurs pairs, des solutions idoines susceptibles de résoudre de manière définitive les violences que nous dénonçons.

Au cours de cette cérémonie, des personnes ou des structures partenaires du CNLPE ont reçu qui une lettre de félicitation, qui une attestation de reconnaissance pour le travail accompli dans la lutte contre l’excision. Une remise symbolique de vélos aux noyaux relais de 6 villages pour les aider dans le cadre du plan intégré de communication sur la lutte contre les MGF a également eu lieu au cours de cette journée.

Agnan Kayorgo
L’Observateur Paalga

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