Actualités :: Candidats admissibles puis recalés au bac : Les excuses du président des (...)

Le 2e tour du bac a débuté le jeudi 3 juillet dernier, mais bien avant, dans les jurys 74 et 75 au Collège protestant à Ouagadougou, il y a eu quelques problèmes. En effet, des candidats avaient été déclarés admissibles, avant d’être recalés. Pour en savoir un peu plus sur ce qui s’est réellement passé, nous avons rencontré le président des jurys 74 et 75 au collège protestant, Dr Stanislas Ouaro.

"Le Pays" : Comment expliquer cette situation de proclamation de résultats de candidats admissibles pour le second tour avant de revenir sur cette décision ?

"Dr Stanislas Ouaro" : Le samedi 28 juin dernier, nous avons procédé à la délibération du 1er tour. Le décret signé par le président du Faso précise à l’article 51, les conditions d’admissibilité au second tour, et il faut que le candidat ait entre 8,5 et 9,99 de moyenne. Avec les différentes réformes du bac, l’admissibilité était à 8 de moyenne jusqu’à l’année surpassée. Tous les candidats qui avaient au moins 8 de moyenne et moins de 10 étaient pour nous admissibles.

Pendant la délibération, un collègue m’a interpellé pour demander si l’admissibilité n’était pas à 7,5 et je lui ai répondu que c’était à 8 et que pour en être sûr, il fallait qu’on se renseigne au téléphone. Je n’avais pas le numéro de téléphone du directeur général de l’office du bac. Alors j’ai décidé d’appeler un collègue expérimenté qui corrige au bac depuis 20 ans, qui a été et est président de jury afin qu’il nous renseigne. J’ai mis le haut-parleur du téléphone et celui-ci a confirmé que c’est 8 de moyenne. Nous avions les textes dans les cantines mais nous ne les avions pas sortis. Nous avons ainsi délibéré.

Autour de 9h, le mercredi 2 juillet dernier, le directeur de l’Office du bac m’a appelé pour me dire qu’il y a une rumeur selon laquelle au Collège protestant, il y a des jurys qui ont donné l’admissibilité à 8. Il avait auparavant questionné ma collègue présidente de jury qui lui avait fait savoir que c’était bel et bien 8,5. J’ai répondu que nous avions délibéré à 8 de moyenne . Il m’a alors fait savoir que c’était 8,5 et qu’il y avait un décret à ce sujet. Ce que j’ai vérifié.

Mais je tiens à préciser que quand on délibère et qu’on affiche les résultats, il est bien écrit que "sous réserve d’un contrôle approfondi les candidats dont les noms suivent sont déclarés admis ou admissibles". Le contrôle approfondi reste de vigueur pendant 2 ans à l’université. La seule chose à faire pour nous, c’était de reprendre la proclamation. En la reprenant au jury 74 il y avait 18 candidats qui avaient entre 8 et 8,49 et au jury 75, on avait 39 candidats dans cette même fourchette. Naturellement, ils ne sont pas admis. Nous avons donc repris la délibération et procédé à un nouvel affichage.

Je comprends la réaction des parents d’élèves, puisque j’en suis un moi aussi. Pour éviter que les gens aient des interprétation diverses, j’ai montré les procès-verbaux de délibération et remis les relevés de notes à tous les candidats qui étaient dans cette situation et chacun les a vérifiés. Les parents d’élèves et certains candidats ont souhaité qu’on laisse ces derniers composer même s’ils allaient échouer. Ce n’est pas possible, puisque les textes prévoient qu’en cas d’erreur matérielle, il faut revenir là-dessus.

N’y a-t-il pas eu d’incident ?

Non mais nous nous sommes expliqué pendant environ une heure d’horloge. Certains se sont énervés mais nous avons calmé les uns et les autres en leur montrant tous les éléments pour qu’ils soient certains que les notes qu’ils ont sur les relevés de notes sont conformes à ce qu’ils ont sur les copies et sur les procès-verbaux.

Mais comment comprendre que dans les 2 jurys 74 et 75 aucun de vos collègues n’a pu s’apercevoir de cette erreur ?

Je n’ai pas fait le bac l’année passée or la réforme a pris effet à partir de l’an passé. J’ai pris le soin de dire, en délibérations, aux examinateurs qui étaient avec moi, que s’il y a des gens plus expérimentés que moi et qui constatent qu’il y a des problèmes, qu’ils le disent. Mais le collègue président de jury, que j’avais appelé a tenté de me rappeler vers midi et demi sans parvenir à me joindre, puisqu’il s’est rendu compte de son erreur. Mais je n’ai pas pu le rappeler. Je tiens sincèrement à m’excuser auprès des parents et des élèves qui ont été choqués par ce qui s’est passé. Mais je tiens aussi à leur dire que chaque fois qu’il y a une erreur, il faut toujours la corriger.

Propos recueillis par Antoine BATTIONO

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