Actualités :: Excision : Les pénitentes jettent le couteau à Fada-N’Gourma

L’excision est en passe de devenir un souvenir à l’Est du pays, ceci, grâce à une sensibilisation et formation des différents acteurs. Illustration a été faite, vendredi 28 octobre 2005 à Fada, à travers la cérémonie d’abandon de l’excision par les ex-exciseuses de la région de l’Est. Au rang des nombreux invités à cette cérémonie, la secrétaire permanente du Conseil national de lutte contre la pratique de l’excision.

« Considérant les multiples complications dues à l’excision lors des accouchements ;

- Considérant la mortalité maternelle et néonatale élevée occasionnée par l’excision ;

- Considérant les séquelles physiques et morales irréversibles de l’excision sur des milliers de victimes innocentes ;

- Considérant la formation reçue en information, éducation et communication sur l’excision ;

- Considérant les efforts du gouvernement et des partenaires techniques et financiers pour la lutte contre la pratique de l’excision ;

Nous, exciseuses de la région de l’Est du Burkina Faso, faisons le serment en cette journée régionale d’abandon de l’excision.

- D’abandonner définitivement la pratique de l’excision.

- De sensibiliser nos paires et la population sur les méfaits de cette pratique.

- De dénoncer systématiquement tous projets ou cas d’excision ».

C’étaient des moments très pathétiques que la lecture du serment et du dépôt de couteaux des 52 exciseuses de la région de l’Est. Dorénavant cela pourrait s’apparenter à « plus jamais ça au Gourma » à travers cette cérémonie d’abandon public. La région de l’Est a en effet souffert de ce fléau et c’est à juste titre qu’il faut saluer le courage de ces 52 femmes des provinces du Gourma, de la Tapoa et de la Gnagna qui en toute responsabilité et de manière volontaire ont décidé de s’engager aux côtés du Conseil national de lutte contre la pratique de l’excision pour sensibiliser et convaincre les plus sceptiques à abandonner définitivement cette pratique qui non seulement est une question de santé publique, mais aussi une question de droit, à l’intégrité physique reconnue à tous dans notre pays.

Le secrétaire permanent du comité de lutte contre la pratique de l’excision a loué les exciseuses pour leur prise de décision courageuse et exhorté les femmes à créer et à perpétuer cette chaîne de solidarité à même de protéger les petites filles qui constituent les victimes. Elle a également loué le mérite de l’ONG Medicus Mundi Andalucia dont le travail inlassable de sensibilisation a permis d’atteindre de pareils résultats. Medicus Mundi accompagne effectivement depuis 1998 le CNLPE dans les actions de sensibilisation des populations et a signé à cet effet une convention de partenariat couvrant la période 2003-2005. Dans ce cadre l’ONG s’est fixé pour objectifs de contribuer à la réduction de la prévalence de la pratique de l’excision dans les provinces des régions de l’Est et du Nord.

Issaka OUEDRAOGO (AIB/Fada-N’Gourma)

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