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Centenaire de la création de la Haute-Volta : « Aujourd’hui, si vous demandez à beaucoup de jeunes ce qu’est l’histoire du Burkina Faso, personne ne sait de quoi il s’agit », Roch Kaboré, président du Faso

11 mars 2019, 09:36, par AMKOULLEL

1-évolution de la politique coloniale de la France de la fin du 19ème siècle à 1919 ;
2-la gouvernance administrative de la France en Haute-Volta de 1919 à 1932 avec un accent particulier sur les œuvres sociales et éducatives puis de la Haute Côte d’Ivoire de 1933 à 1947 ;
3-l’exploitation économique et l’héritage colonial sur le plan social et la culture matérielle de 1919 à 1947 ;
J’ai l’amertume impression que tous ces thèmes s’emploient à dresser la colonisation comme oeuvre bienfaitrice et civilisatrice et là c’est encore une erreur fatale. Depuis 100 ans le colon français nous à déjà coulé cette thèse dans nos têtes à coup de fouet et matraque. Si 100 ans après, nous nous apprêtons à faire la même lecture des événements, c’est que nous n’avons pas encore repris nos intelligences, nous n’avons pas pris le chemin de laver l’affront et l’humiliation de nos ancêtres. Je trouve que vos thèmes s’inscrivent toujours dans la droite vision du colon et non du colonisé que nous avons été et non du neo-colonisé que nous sommes devenus aujourd’hui.
J’aurais proposé comme thème à ce colloque : "VIETNAAM, SYRIE et BURKINA FASO : une décolonisation comparée et stratégique pour les peuples"
On parle de rupture, il faut sortir de ce schéma belliqueux et équilibriste devant la douleur et la brutalité qu’a été cette période pour soumettre nos peuples. Prenons CONSCIENCE qu’on a été vaincu, battu ... prenons CONSCIENCE des raisons de notre défaite et à partir de là, ayons le COURAGE de nous relever de cette défaite. Nous avons la responsabilité historique de nous interroger, NOUS COLONISES, que faire devant notre défaite ? Continuer à être soumis, c’est-à-dire, accepter et continuer de vivre et exister en tant que peuples soumis dans le concert des Nations ? ou nous affirmer et vivre dignement notre AFRICANITE.
Enfin, si 100 ans après, nous ne sommes pas capables de réfléchir et nous projeter au delà de la réalité coloniale, c’est-à-dire, au delà de l’enclos dans lequel le colon nous a parqué avec les frontières , c’est qu’il y a vraiment problème. Nous devrions être capables de baliser des chemins vers la construction d’une nouvelle réalité empreinte de nos volontés de nos envies de nos intelligences de briser ces barrières et autres frontières.