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Procès du putsch : “Ce n’est quand même pas le saint esprit qui a fait le coup”, Gal Honoré Nabéré Traoré

21 février 2019, 16:57, par Ka

A tous les haineux internautes qui critiquent l’équipe de la transition n’ont qu’à réfléchir deux fois avant de vomir de n’importe quoi sur le forum. Car, pour Ka, la seule chose que je regrette aujourd’hui, c’est que la transition avec le président Michel Kafando et son équipe n’avait pas eu assez de temps devant elle : Malgré le peu de temps, cette équipe a fait un travail de titan qui n’a pas été repris par le président Roch Kaboré et son équipe. La transition nous a permis des élections transparentes et apaisées, arrêter les assassins de nos enfants, si cela n’avait pas été fait sous la transition et son équipe, rien ne prouve que cela sera fait avec le régime mouta-mouta qui veut protéger ami et famille contre la justice. Ce que le peuple demande a Roch Kaboré et son équipe c’est de corriger les imperfections de l’équipe de la transition faites à la hâte, car leur temps de gouvernance était très court. Je ne parle pas ici de Zida, mais a toute l’équipe de la transition qui n’a pas laissé l’alternative a Roch et son équipe en mettant au frais les criminels du coup d’état a la maternelle qui a tué nos enfants.

Et je dis ici aux internautes avec des masques à travers leurs critiques débiles, pourtant très clairs de soutenir les assassins du coup d’état, de remercier Dieu qu’un régime mouta mouta veut tourner la page a des jugements expéditives suivis des fusillades à la sauvette : Car, des putschs supposés ou réels, le Burkina en a connu à profusion. Mais des putschs manqués qui ont donné lieu à un procès juste et équilibré, on peut dire que le Burkina n’en a point connu. Celui d’aujourd’hui est le premier. Sous Lamizana, des proches de Maurice Yaméogo, accusés d’avoir tenté un coup d’Etat, avaient été jugés à la sauvette et jetés en prison. Sous le capitaine Thomas Sankara avec son ministre de justice sanguinaire Blaise Compaoré, des Burkinabè accusés du même crime, après un simulacre de procès dans l’enceinte du camp Guillaume Ouédraogo, ont été fusillés au grand désarroi de leurs proches. Mais la palme d’or des exécutions sommaires liées à des putsch supposés ou réels, revient au régime Blaise Compaoré Diendéré Gilbert. Et celui qui était à la manœuvre, ironie de l’histoire, est le Général Diendéré. Il peut donc se réjouir de ne pas connaître le sort que lui avait réservé au commandant Lingani et au Capitaine Zongo. La tenue même de ce procès, sous ce format, est une avancée de notre démocratie. Et celui qui doit être le premier à le reconnaître est le Général Diendéré lui-même. On peut également affirmer que la Justice Burkinabè joue aussi sa crédibilité. Et au-delà de cette institution, c’est tout l’édifice démocratique que nous sommes en train de construire, qui sera évalué après ce procès dit de nouveau au pays des hommes intègres.


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