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Double attaque à l’Est du Burkina : Six morts et des blessés au sein des Forces de défense et de sécurité

28 août 2018, 15:46, par Kôrô Yamyélé

- Bon y’en a marre de ces gens qui utilisent la tactique de la guérilla pour nous harceler !! Pour contrer voici le conseil de votre cher Kôrô Yamyélé  :

1/- Il ne faut pas compter prioritairement sur les armements pour lutter contre ces bandits ! Or chez nous, l’attachement à la prédominance exclusive du facteur technique parait être le fondement de notre lutte contre ces bandits. Pourtant non, chacun sait que la méthode classique de la guérilla, comme celle de l’antiguérilla, c’est d’obtenir le soutien populaire. C’est de cela qu’il s’agit et il ne faut pas laisser la tâche à l’armée seule et tous doivent s’impliquer (Gouverneurs, Maires, Hauts-Commissaires, prefets, etc.) et non en faire un tabou et opter pour la logique du secret ! Il n’y a plus de secret à garder quand on vous fouette chaque fois ! Sun Tsen, le plus célèbre stratège chinois, ayant vécu aux environs du cinquième siècle avant J.C. et dont les treize principes de la stratégie militaire sont bien connus, disait :

- Premièrement, le cœur des hommes (Ils doivent être fiers de lutter pour la patrie),
- Deuxièmement, le ravitaillement (Les hommes doivent bien manger et ne manquer de rien),
- Troisièmement, le terrain (Les chefs militaires doivent bien connaitre le terrain),
- Quatrièmement, les armes.

Vous voyez !? Les armes ne viennent qu’en 4ème position alors que les gens passent leurs temps à s’égosiller que notre armée manque de moyens ! Faux !

ET VOICI LES 13 PRINCIPES DE LA STRATÉGIE MILITAIRE DE SUN TSEN  :

1/- Le général représente la sagesse, la sincérité, le courage et la rigueur : Ces qualités du général sont nécessaires à la victoire stratégique. L’autre condition nécessaire est l’appui sur le potentiel de situation (voir plus loin). En réalité, ces qualités permettent le bon déroulement du potentiel de situation.
2/- Quand vous êtes capable, feignez l’incapacité. Quand vous agissez, feignez l’inactivité. Quand vous êtes proche, feignez l’éloignement. Quand vous êtes loin, feignez la proximité : Envers un ennemi, il faut savoir se rendre indiscernable dans ses hauts projets, invisible dans ses actions, et capable de leurrer.
3/- Pour le bon stratège, l’essentiel est dans la victoire, non pas dans les opérations prolongées. La victoire s’obtient surtout grâce à une stratégie globale et une vision large. Agir sans discernement par amour du conflit vous éloigne de votre intérêt, à long terme.
4/- Remporter cent victoires après cent batailles n’est pas le plus habile. Le plus habile consiste à vaincre sans combat. Un bon stratège est un conquérant qui ne détruit pas, il laisse l’adversaire intact en le transformant légèrement.
5/- Qui connaît l’autre et se connaît lui-même, peut livrer cent batailles sans jamais être en péril. Qui ne connaît pas l’autre mais se connaît lui-même, pour chaque victoire, connaîtra une défaite. Qui ne connaît ni l’autre ni lui-même, perdra inéluctablement toutes les batailles. Le stratège connaît l’environnement, l’autre ainsi que lui-même. La connaissance et son utilisation mène à une victoire quasi assurée.
6/- Jadis, les guerriers habiles commençaient par se rendre invincibles, puis attendaient le moment où l’ennemi serait vulnérable. L’invincibilité réside en soi-même. La vulnérabilité réside en l’ennemi. : Quelqu’un d’habile se rendra invincible et attendra que ses obstacles soient vulnérables. Ainsi son habileté consistera à reconnaître ce moment et à avoir beaucoup de timing.
7/- Une armée victorieuse l’est avant même de livrer bataille. Une armée vaincue se lance d’abord dans la bataille et ensuite recherche la victoire. C’est le principe phare de la stratégie, elle se prépare, s’évalue. Le concept éclairé ici est celui de potentiel de situation, appellé che (ou shi), en Chine. On attaque quand on peut vaincre, on s’appuie toujours sur le che, sinon on attend ou on incline le potentiel de situation à son avantage.
8/- Celui qui pousse l’ennemi à se déplacer, en lui faisant miroiter une opportunité s’assure la supériorité. Il faut restreindre la liberté d’action de l’ennemi pour l’amener là où vous voulez qu’il aille.
9/- Ainsi, le bon stratège contraint l’ennemi et ne se laisse pas contraindre par lui.
10/- Pour parcourir mille lis en toute quiétude, traversez des régions inhabitées. » : Les domaines (comme des secteurs de marché, des clients, des domaines de compétences etc.) non contrôlés ou non maîtrisés par vos opposants sont ceux dans lesquels vous serez le plus libre de vos actions.
11/- Le bon stratège est si subtil qu’il n’a plus de forme visible. Le bon stratège est si discret qu’il en est inaudible. Ainsi il se rend maître du destin de l’ennemi. Il faut être insaisissable et retenir le plus d’informations, ou en donner des inexploitables.
12/- Pour avancer irrésistiblement, attaquez les points faibles de l’ennemi. Pour battre en retraite sans être rattrapé, soyez plus rapide que votre ennemi. Attaquez les points non gardés ou de moindre résistance de votre opposant. De même, lors d’une retraite (qui doit toujours être stratégique) mettez-vous hors de portée de votre opposant, dans des lieux ou des domaines qu’il ne contrôle pas, qu’il ne connaît pas.
13/- Ainsi, le bon stratège manipule l’ennemi tout en cachant ses propres intentions.

ET VOTRE CHER KÔRÔ YAMYÉLÉ EN AJOUTE 5 AUTRES PRINCIPES QUE VOICI :

14/- Ne répétez pas les mêmes tactiques victorieuses, mais adaptez-vous aux circonstances chaque fois particulières. C’est la logique de la stratégie systémique, toujours adapter ses stratégies et ses tactiques grâce à la connaissance des circonstances d’une situation. Faire autrement serait nier la complexité des processus.
15/- Celui qui est capable de remporter la victoire en s’adaptant à la situation de l’ennemi est qualifié de génie. La victoire provient de l’adaptation aux circonstances, aux différents aspects qui se présentent (che). Tout événement est pour le stratège une excellente occasion de l’utiliser à son avantage.
16/- Le général court cinq dangers : Téméraire, il risque d’être tué. Lâche, il risque d’être capturé. Coléreux, il risque de se laisser emporter. Chatouilleux sur l’honneur, il risque d’être humilié. Compatissant, il risque d’être tourmenté. Les qualités poussées à l’extrême, ainsi que les défauts du stratège, causeront sa perte. Si il applique toujours les mêmes règles sans penser aux circonstances particulières des évènements, il sera pris en défaut tôt ou tard.
17/- Ainsi, une règle essentielle de la stratégie consiste à : Se préparer à déjouer une attaque, au lieu d’espérer qu’elle ne se produise pas. Le bon stratège se prépare à tout, même au pire, pour pouvoir réagir si besoin est. Espérer qu’un malheur n’arrive pas, même si ce malheur est faiblement probable, c’est jouer, et non pas être stratège.
18/- Si le général est généreux, mais incapable de diriger, bienveillant, mais incapable de rétablir l’ordre, ses soldats, tels des enfants gâtés, seront inutiles. Un bon leader doit être à la fois souple et rigoureux, quand il le faut. Gentillesse ou compassion ne suffisent pas, et doivent être associées à une discipline de son esprit, de ses émotions, et de ses actions. Cette discipline doit se transmettre à tous ceux qui approchent le leader (le général).

Conclusion : Pour ceux qui vocifèrent tous les jours qu’il faut des armes pour nos soldats, vous constatez que les armes ne viennent qu’en 4ème position dans le classement ?!

Par Kôrô Yamyélé


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