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Etudiants burkinabè boursiers en France : Confrontés à des arriérés de paiement, ils crient « A l’aide ! »

21 novembre 2017, 23:49, par Par un ancien étudiant boursier

Inside je prends le soin de vous répondre car je trouve que vous allez trop vite dans votre jugement.
De nombreux étudiants ne refusent pas de retrousser les manches pour s’en sortir en faisant de petits boulots’ comme vous dites. Cela n’est d’ailleurs pas sans conséquences sur leur scolarité dans de nombreux cas. Donc dire qu’ils se contentent de l’assistance n’est pas vrai.
De plus, ce n’est pas dans toutes les villes que vous trouverez un emploi. Aller dans certains endroits où il y a un 2-3 mc do pour 50 000 demandeurs de petits boulots et vous verrez que ce n’est pas garanti de trouver un emploi. Vous n’êtes pas sans savoir non, vu que vous connaissez la France, que l’étudiant est soumis à un respect de quota d’heures de travail (60% du nombre d’heures légal maximum), et que les petits boulots (qui portent bien leur nom) ne sont pas payés une fortune. Si l’étudiant doit prendre son temps d’études pour travailler dans un mc do, je ne vous pas l’intérêt de l’envoyer étudier.
Pour aborder le cas des nationaux qui étudient et qui travaillent (parce qu’ils ont contracté des emprunts), il ne faut pas oublier qu’ils sont marginaux par rapport au nombre total d’étudiants, qu’ils ont des aides inaccessibles aux étrangers(prime d’activité), et que leur famille est là pour les soutenir. Bien qu’ils travaillent ils se font assister par leurs proches. Vous connaissez la français, je connais les français et je connais les étudiants. Un dernier point sur la secu, que vous abordez comme étant un avantage dont profite’ tout les étudiants, ils ne faut pas oublier qu’ils cotisent pour y avoir droit, et qu’elle représente au mois 40% de leurs frais de scolarité (pour ceux qui sont dans le public).

Il n’est pas utile de fustiger des gens qui se plaignent d’une situation qui n’est pas normal. Les étudiants Burkinabé ont toujours (ou presque) fait preuves de sérieux et leurs efforts sont reconnus. Il ne sert à rien de les culpabiliser et de les traiter de pacha ou de viveurs bons à rien, car ce serait un faux jugement. Pour ma part je leurs souhaite bon courage en leur demandant de ne pas baisser les bras (ou plutôt de les garder toujours haut)


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