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Suivi-contrôle des institutions privées d’enseignement : Les promoteurs d’établissements rejettent le classement du ministère

19 septembre 2017, 09:12, par De Balzac

Dire que le Ministère ne dispose pas de personnel compétent pour évaluer les IPES n’est pas vrai. Tous les enseignants des institutions d’enseignement supérieur publiques - IES (universités, instituts, centre de recherche, etc.) sont des agents du Ministère. Sauf par méconnaissance ou par ignorance, je suis surpris qu’on dise que le ministère ne dispose pas de compétence pour évaluer les IPES.

Il faut préciser que le but de ce premier exercice de contrôle n’est pas forcément de sanctionner immédiatement sur le plan législatif. Il s’agit plutôt d’accompagner les IPES en difficulté à se conformer aux cahiers de charges pour le moment. On comprend la frustration de certains promoteurs hors la loi, mais ils doivent revoir leur propre copie.

Quant au contenu, il a été pris en compte dans l’enquête même si on reconnais que beaucoup reste à faire et des travaux sont en cours au niveau de la DGESup pour sortir d’autres textes relatifs à la qualité des programmes dans les IPES, . Donc, les mauvaises IPES seront toujours dans le tourment.

L’Etat reconnais la contribution des IPES dans l’offre éducative, mais il est temps qu’il soit regardant sur la qualité, et ça ne va tarder. Comment comprendre que des IPES, qui ont 10 voire 20 ans et plus de création, vont jusqu’à se proclamer même Université, alors qu’ils n’ont aucun minimum pour être université (enseignant permanent, laboratoire de recherche, etc). Il faut être sérieux et l’Etat ne peut plus continuer à laisser ces gens tromper les parents d’étudiants et les étudiants pour se remplir les poches alors que la formation est bâclée.

S’agissant des enseignants des universités publiques qui officient dans les IPES, des mesures seront prises à la rentrée académiques 2017-2018 pour encadrer les mouvements de ces derniers. On ne peut pas continuer à tuer l’enseignement supérieur public, qui reçoit 80 à 90% des effectifs d’étudiants, au profit du privé même si on reconnait l’apport des partenaires privés. Si des enseignants des IES pensent qu’ils peuvent faire carrière dans le privé, qu’ils aient le courage de démissionner du public et se faire recruter dans le privé. Ils rendront ainsi service au privé et à l’Etat. Il en sera de même pour les enseignants hospitalo-universitaires, fonctionnaires de l’Etat, qui sont vacataires dans nos hôpitaux et titulaires dans les cliniques.