Accueil > ... > Forum 1172117

François Compaoré sort de son silence : « Quand le temps sera venu, nous rentrerons »

26 septembre 2017, 10:29, par Raogo

IN :
COMMISSION D’ENQUETE INDEPENDANTE
RAPPORT
Sur les causes de la mort des occupants du véhicule de marque TOYOTA LAND CRUISER de type 4 x 4 immatriculé 11 J 6485 BF, survenue le 13 décembre 1998 sur l’axe routier Ouagadougou (province du Kadiogo) – Sapouy (province du Ziro), dont le journaliste Norbert ZONGO
Référence : Décret n° 98-0490/PRES/PM/MEF/DEF/MJ-GS/MATS du 18 décembre 1998,
Modifié par le Décret n° 99-001/PRES/PM/MEF/MJ-GS/MATS du 7 janvier 1999


COMMISSION D’ENQUETE INDEPENDANTE
01 BP 605 Ouagadougou 01 – Tél. : (226) 33 73 70 - Fax : (226) 33 73 73

3.2. Les mobiles du crime
3.2.1. Des enquêtes dérangeantes
Le directeur de publication de L’Indépendant s’était spécialisé dans ce qu’il est convenu d’appeler "le journalisme d’investigation". Norbert ZONGO avait mené plusieurs enquêtes que l’on pourrait qualifier de "dérangeantes". Il s’agissait entre autres :
de l’affaire du riz parfumé ;
de l’affaire CEMOB (Compagnie d’exploitation des mines d’or du Burkina), une société publique spécialisée dans l’exploitation de l’or, victime d’une escroquerie ;
du dossier du trafic des parcelles. Des malversations sur des terrains d’habitation dans plusieurs secteurs de la ville de Ouagadougou qui ont éclaboussé des élus municipaux du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) ;
des "cartes électorales multiples" lors de la dernière campagne électorale présidentielle ;
de l’article 37 nouveau, modification de l’article 37 de la Constitution qui permet au président du Faso d’être réélu indéfiniment ;
du régiment de la sécurité présidentielle et des contradictions au sein de la sécurité présidentielle.
Mais depuis le début de l’année 1998, Norbert ZONGO s’était focalisé sur ce qu’il est convenu d’appeler "l’affaire David OUEDRAOGO", du nom du chauffeur de François COMPAORE.
Cet employé est mort le 18 janvier 1998 à l’infirmerie de la Présidence du Faso, vraisemblablement des suites de tortures infligées par des éléments de la garde de sécurité présidentielle qui menaient une enquête sur une affaire de vol de numéraires commis au préjudice de l’épouse de François COMPAORE.

Ouagadougou, le 6 mai 1999
Le Président
Kassoum KAMBOU
Le Vice-président
Jean Emile SOMDA
Les rapporteurs
Adolphe René OUEDRAOGO et Sibiri Eric KAM


LeFaso.net
LeFaso.net © 2003-2023 LeFaso.net ne saurait être tenu responsable des contenus "articles" provenant des sites externes partenaires.
Droits de reproduction et de diffusion réservés