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Grève des agents du trésor : Le gouvernement ne peut pas accorder le statut autonome exigé

19 mai 2017, 12:10, par Le Visionnaire

Loin de moins la prétention de détenir la savoir "savant", mais le problème des luttes au Burkina Faso a une cause si évidente. Le remède se conçoit sans effort intellectuel considérable, juste une volonté politique honnête et courageuse. Le problème n’est pas la revalorisation salariale conséquente des Magistrats comme beaucoup pense comme socle des revendications sectorielles à tout azimut, dans une certaine mesure un catalyseur oui. La cause est simplement l’injustice prônée par une équité mal conçue au détriment de l’égalité entre tous les fils et toute les filles qui émargent dans le Budget de l’État. Nous devons avoir à l’esprit si ceux qui ont en charge la question des finances et de l’économie du Pays en main, sont très exigeants voire trop gourmands du goût de certains, c’est qu’ils savent des choses que nous les "profanes" des questions d’économie-finance ignorons (en matière de comment l’argent est géré dans le Faso). Leurs exigences sont justifiées en connaissance de ce qu’ils savent que nous ne savons pas. La seule chose que je déplore quand les autres corps veulent demander un mieux-être à la hauteur de leur entendement, ils sont les premiers (instruit ou à vouloir) utiliser leur droit de véto ; en soulignant insupportable le budget de l’État...quand c’est pour eux, loin d’eux le droit de véto (ndlr). En outre il est connu de tous, que l’État cède dès que le rapport de forces est en sa défaveur. Averti de ce "sacerdoce", les structures syndicales qui ont le rapport de force en faveur, font plier l’État dont le Droit régalien est en berne. Fort de ce constat, mêmes les structures syndicales qui ont la traditionnelle habitude de se contenter, vont revoir leurs revendications et chercherons à entrer dans la danse et ce qui est justifié. L’injustice ne laissant indifférent personne, nous assisterons à des mouvements syndicaux qui je rappelle sont différents des mouvements sociaux qui ont une dimension nationale. Si les mouvements syndicaux justifiés ne sont pas maîtrisés, on assistera soit à des mouvements sociaux avec perte de l’autorité de l’État, ou à une insurrection dans le monde du travail. Ce dernier pourrait être une bonne chose je pense. Je termine en disant une fois de plus que les agitations dans le monde de travail Burkinabè est une cause connue, et son solutionnement est une volonté politique honnête et courageuse.
A son excellence le Premier Magistrat du Faso, quatre pistes s’imposent fortement en mon avis (juste un rappel car vous le savez) :
- Excellence, laissez déborder votre volonté oh ! combien courageuse ! en demandant à votre gouvernement de consentir des sacrifices à la hauteur de la philosophie du Président Thomas SANKARA. Veuillez instruire le Premier Ministre, à réduire de façon drastique le train de vie du Gouvernement, laquelle réduction drastique du train de vie de l’État serait palpable et vérifiée par tout citoyen lambda.
- Excellence, invitez votre gouvernement à mener une discussion franche avec les partenaires sociaux en vue de l’élaboration d’un référentiel consensuel sur le traitement salarial de tous les agents de l’État qui émargent dans le budget de l’État, basé sur l’équité, l’égalité et la spécificité des métiers. L’élaboration de ce référentiel consensuel devrait aussi prendre en compte les possibilités financières du Pays, la réduction drastique visible et palpable du train de vie de l’exécutif et l’atteinte des objectifs d’ investissement en vue de mettre le Burkina Faso sur le vrai chemin du développement économique et social.
- Excellence, invitez le Parlement Burkinabè au nom de la souffrance qu’endurent de nombreux Burkinabè, à accepter de renoncer ou réduire les colossaux avantages qu’ils ont, en vu d’atteindre les objectifs d’un Burkina Faso où il fait bon vivre.
- Excellence, en tant Chef Suprême des Forces Armées,invitez nos brillantes forces de défenses et de sécurités dont les renommées dépassent les frontières du Burkina, à assainir la gestion de la manne financière que le commun des contribuables burkinabè donnent sans leur demander les comptes si ce n’est pas encore le cas, gage :
- d’une discipline absolue dans les troupes,
- d’un respect infaillible de la hiérarchie par les hommes
- d’un sacrifice honorable pour la patrie.
Cet engagement politique honnête et courageux au plus haut niveau de l’État, ouvrira à mon avis :
- à un retour du climat serein au Burkina Faso tant souhaité,
- à un esprit bâtisseur du burkinabè d’autrefois
- et au sacrifice de tous et toutes pour la Patrie Burkinabè.

Continuons à porter dans nos prières le Burkina Faso, pour que Dieu fasse du Burkina un Havre de Paix.


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