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Avocat violenté par un gendarme : Les avocats ont suspendu leur mesure de boycott

12 février 2017, 17:01, par Sylvanus

C’est facile pour ceux qui ont un syndicat de brandir des menaces chaque fois qu’un de leurs membres est contrarié dans son amour propre. Pensez à ceux qui n’ont pas de canal officiel pour exprimer leur mécontentement. Qu’adviendrait-il s’ils venaient à trouver à tord ou à raison que le vase déborde et que eux-aussi doivent se faire entendre ?

J’aimerais bien que la PJ arrête de travailler pendant un (01) mois : plus d’arrestations à plus forte raison de garde à vue, pas de prise de déclaration ou d’enregistrement de plainte de qui que ce soit, et on verra ce qu’un avocat viendra chercher dans une brigade au point de se faire agresser.

Vraiment le pays est pourri. Chacun se croit indispensable et au dessus des autres. Mais attendez seulement, ce que vous aurez semé, c’est ce que vous allez récolter.

Loin de moi l’idée de me porter en faux contre le règlement de l’UEMOA. Je sais que c’est difficile pour les uns et les autres d’abandonner leurs habitudes, d’où les réticences. Mais de tout ça, je pense que tous les acteurs du procès pénal ont le souci de la justice. C’est pourquoi je pense que cette affaire, tout comme les éventuels petits couacs qui ne manqueront pas de suivre, aurait pu connaître meilleur traitement. On a suivi que ce n’est que dans le courant de 2016 que tous les acteurs ont accordé leurs violons sur la présence de l’avocat depuis la phase PJ. Donc, il aurait fallu mettre en place une instance pour gérer ces difficultés de début pendant un certain temps au bout duquel on pourrait traiter autrement les brebis galeuses.

Au syndicat des avocats, je dis que vous auriez pu simplement saisir le procureur qui est le patron de la PJ, et il aurait rétabli l’ordre pour que votre collègue puisse rentrer dans ses droits.

A monsieur le ministre de la justice, je dis de faire attention au revers de la médaille. Faites attention à ne pas décourager les uns pour flatter l’égo des autres. Nous travaillons tous pour le peuple burkinabé, et nul n’a intérêt à ce qu’un maillon de la chaîne judiciaire soit défaillant. Les brebis galeuses doivent être traitées conséquemment, mais dans le sens de la construction et non de la destruction.

Certains se font massacrer ou mutiler dans l’exercice de leur fonction, pendant que d’autres se la coule douce dans des bureaux feutrés.