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Gestion des zones frontalières : Le développement par la coopération

10 février 2017, 23:46, par Dibi

Oui, Mr Beda, si votre analyse reste juste sur la question d’une nécessaire coopération entre États aux frontières communes, celle ci est insuffisante quant au fond du problème qui est celui de la montée de l’insécurité, du banditisme et de l’islamo-terrorisme d’obédience wahhabite ; lequel menace toute la sous-région. Avant d’être un problème extérieur transfrontalier le problème est interne aux États de la sous-région et découlent d’une multitude de facteurs convergents :
 des classes politiques corrompues, inaptes et sans visions stratégiques d’avenir ; et dont nombre d’éléments doivent leur carrière aux mosquées.
 des politiques néocoloniales de prédation qui empêchent toute perspective de développement.
 des sociétés civiles fragilisées et impuissantes dans leur mission d’éducation populaire laïque et républicaine.
 des populations, des travailleurs et une jeunesse à l’abandon et dont nombre d’éléments n’espèrent plus rien en ce bas monde mais plutôt dans un au-delà prêché par toute une faune d’ignares obscurantistes des mosquées salafistes ou des Églises de toutes sortes.
 Ce convoiement-fourvoiement d’une grande partie de notre peuple dans du religieux de plus en plus sectaire, obscurantiste et manipulé de l’extérieur par des visées occidentalo-orientales coutera cher à notre sécurité commune, quand on sait l’échec, la couardise, et la démission de la classe politique qui est aux affaires dans le pays.
Tous sans exception sont abonnés à une mosquée ou à une Église locale. Tous doivent leur carrière à ces entités religieuses et donc ne sont nullement les hommes de courage politique qu’il nous faut, aptes à se saisir de cette question pour lui donner une réponse républicaine et laïque dans le respect des convictions privées de chaque citoyen burkinabè (musulmans, salafistes-wahhabites, chrétiens de toutes obédiences, culte des ancêtres, agnostiques, athées ...).
Tel est le fond du problème qui à termes démantèlera le Mali dont la capitale compte aujourd’hui plus de 1500 mosquées. Je ne sais combien à Ouagadougou ? A Niamey et ailleurs dans la sous région ? Et c’est désormais là, en ces lieux que la déconstruction de la nation s’opère sous nos yeux.
Oui à des forces armées aux frontières et à la coopération régionale ! Mais surtout oui à des hommes politiques et à une société civile capables de mobiliser, sur le front intérieur, dans cette lutte des consciences, des forces de défenses et de préservation d’une paix sociale éclairée, laïque et républicaine.
Faute de quoi, il y a menace sur les frontières et en interne.
Na an lara an sara !
La patrie ou la mort, nous vaincrons !