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Plan national de développement économique et social : Les burkinabè doivent faire des efforts

6 août 2016, 10:35, par Sidpasata Veritas

Le PM a dit : « Je ne suis pas un magicien ». Il aurait dit le contraire que personne ne le croirait. Par ailleurs, il se fixe comme objectif de « transformer structurellement l’économie burkinabè... ».
Il faut alors qu’il ait en tête que les bonnes intention ne suffisent pas et que la manière de procéder compte énormément pour convaincre et avoir l’adhésion des citoyens. Ses deux affirmations ci-dessus sont autant de raisons qui commandent d’être réaliste et surtout de na pas croire qu’on peut décréter le développement.
1- L’objectif qu’il se fixe et qu’il propose au Burkina, « transformer structurellement l’économie burkinabè... », est par nature, une œuvre que seul l’ensemble de la nation (et non pas le gouvernement, ni un parti politique, ni même une partie de peuple fut-elle majoritaire !) peut réaliser. Personne ne peut changer fondamentalement l’économie du Burkina si ce n’est les Burkinabè eux-mêmes, et il faudra d’abord les convaincre de cela parce qu’il s’agit non seulement de demander la contribution financière de tous, et aussi parce qu’il faudra que tous travaille pour la transformation pour laquelle le PM cherche des sources de financement. Donc le tout, n’est pas de trouver les moyens et de financer l’économie : il faut faire avec les Burkinabè, tant est vrai l’affirmation que Nelson Mandela, le Grand, adressait aux autorités Sud-africaine de l’Apartheid : "Faire pour nous, sans nous ; c’est faire contre nous". Tout l’effort du gouvernement sera ressenti comme une agression si la population n’adhère pas au projet, ses objectifs et le choix de moyen. Ceci est inscrit dans les gènes des peuples car tout homme désire, plus au moins consciemment, être maître ou tout au moins acteur de son propre destin. C’est ainsi que les hommes sont, que l’on soit content ou pas de cette nature humaine.
2- Alors, la solution qui consiste à décréter de nouveaux impôts comme sources de financement ne tient aucun compte de ce que les burkunabè eux-mêmes auraient pu proposer comme source de financement dans la situation actuelle de notre pays. Il faut donc que le PM et son gouvernement se mettent en tête que nos populations sont très sensibles à tout ce qui leur semblent une injustice découlant des décisions des autorités politiques de notre nation. Pour ma part, je suis de ceux qui pensent qu’il faut travailler d’abord à bien gérer au lieu de commencer par imposer le contribuable pour financer des gaspillage que nous pouvons tous constater. La logique est simplement un bon sens qui s’impose à nous tous dans le quotidien et à la l’état ne peut pas échapper indéfiniment : Cette logique c’est qu’il faut économiser le peut que nous avons et alors, si l’état ne peut pas bien gérer qu’il ne demande pas davantage au contribuable. Le PM n’est pas le seul à ne pas être magicien : le contribuable burkinabè, lui non plus, n’est pas un magicien.
3- Pour être concret, je donne ici quelques sources de financement de notre économie qu’il est indispensable d’exploiter, avant de passer à toute autre saignée du contribuable.
 Réduire les sorties des ministres qui prétendent aller sur le terrain pour toucher du doigt les réalités. Un ministre n’est pas outillé pour être capable contrôler efficacement un chantier, il ne changera rien en allant voir des champs de mils, des ateliers, des sites touristiques, culturels ou autres. Par contre, ils ont bcp de dossiers que eux seuls ont le droit de traiter qui les attendent dans leurs bureaux. Ils n’ont pas besoin de sortir pour aller sur le terrain chaque semaine pour connaître la réalité. Il y a d’autres personnes plus compétentes pour contrôler, faire des audits et des rapports aux ministres. Cela permettra d’économiser l’argent dépensé en carburant, en sécurité, en pers-diem, restauration, en interruption des services aux ministères concernés et aux structures accueillantes.
 Traquer les abus de biens publics dans les services de l’état : d’abord le bon usage du denier public sans gaspillage. Le bon usage du matériel (mobiliers de bureau, consommables et parc automobile et matériel roulant). Dans chaque services de toutes les région du Burkina on voit des véhicules, des meubles des appareils des machines pourrir et se détériorer de semaines en semaines, de mois en mois et d’années en années, parce qu’ils sont tombés en panne et ne sont ni réparés, ni liquidés. Aucun Burkinabè ne gère ainsi ses propres biens sur lesquels il contribue aux finance de l’état qui gaspille.
 Combattre la corruption par des mesures et des actions efficaces : Il faut faire en sorte que les dénonciations faites par le citoyen ou les OSC, ou les autorités de contrôles étatiques soient efficaces parce que suivies de sanctions disciplinaires ou confiées à la justice. L’argent perdu dans la corruption et la mauvaise gestion n’est pas négligeable, sans compter ce travers est un obstacle énorme pour l’économie du pays.
 Il faut rendre justice au peuple insurgé du Burkina qui a refusé le régime prédateur de Blaise Compaoré. Il faut continuer à traquer les crimes économiques qui ont été commis dans cette période et qui nous ont conduit dans la situation présente. Ils faut juger les auteurs de ces crimes économiques dans le but de récupérer les biens publics qui ont été volés par les délinquants aux cols blancs de l’ancien régime et d’aujourd’hui. L’argent ainsi récupéré sera très utile aux financement des projets du gouvernements, sans compter que la fin de l’impunité sera définitivement sonnée et dissuaderait alors les éventuels téméraires qui n’ont pas encore compris que "plus rien ne sera comme avant".

 PERSONNE NE FERA LE BIEN DES BURKINABÈ SANS LES BURKINABÈ. Si le régime actuel ne le comprend pas, il risque de rejoindre celui de Blaise dans sa déconfiture.