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Déclaration des syndicats de magistrats, de greffiers et de la garde pénitentiaire du Burkina sur les violences commises à Diapaga le 07mars 2016

11 mars 2016, 20:10, par Sidpawalemdé Sebgo

Hum... "Restauration de l’autorité de l’État", qu’ils disaient... Et là, qu’est ce qu’on constate ?

1°) Les financiers demandent encore plus d’avantages alors que le reste des fonctionnaires tirent le diable par la queue, l’état s’incline ;

2°) Des élèves exigent la libération d’un des leurs coupable de coups et blessures, avec perturbation des cours pendant des semaines : silence de l’autorité qui a laissé les chefs d’établissement se débrouiller avec les centaines d’élèves souvent épaulés par des loubards ;

3°) Les koglweogo font une prise d’otage avec demande de rançon ; silence de l’autorité ; Ce sont finalement d’autres koglweogo qui font la police ;

4°) Un journal se donne le droit de décider ce qui est dangereux ou pas de publier pour la sécurité nationale, puis d’ignorer une décision du CSC conforté par une procédure judiciaire en cours : silence de l’autorité ;

5°) Les koglweogo ignorent royalement la convocation du ministre d’état : silence de l’autorité ;

6°) Les magistrats demandent des avantages exorbitants, avec grève à l’appui : silence de l’autorité ;

7°) Des élèves exigent la libération d’un des leurs avec violence sur des civils, des magistrats et des gardes de sécurité pénitentiaire et destruction de biens publics : silence de l’autorité, avec en plus non assistance à personnes en danger. A moins qu’on ait attendu que des koglweogo aillent défendre le palais de justice et la prison de Diapaga ?

Alors on peut se demander de quelle autorité et de quel État il était question pendant la campagne électorale ? La transition avait au moins le prétexte du manque de légitimité et de l’ambiance insurrectionnelle. Mais eux sont partis. Avons nous élu des dirigeants ou la rue gouverne-t-elle toujours le Faso ?