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Naturalisation de Blaise Compaoré en Côte d’Ivoire : Le CAMJBCI reconnaissant

3 mars 2016, 00:19, par Sidpasata Veritas

1- Ne confondons pas les choses :
 L’amitié entre ADO et BC est une affaire privée qui ne concerne nullement les relations entre nos deux États. C’est pour cela que si la naturalisation de Blaise est un signe d’amitié de ADO à son égard, cela ne regarde qu’eux seuls et peut-être aussi les proches (amis, familles et complices).
 L’auteur de cette lettre prétende parler au nom d’un collectif d’associations, mais rien ne le prouve : on ne cite pas lesdites associations ; et chose plus curieuse, aucun de leurs représentants ne cosigne pas cette lettre. On peut donc dire que ce collectif, si tant est qu’il existe vraiment, ne peut pas être valablement représentatif l’ensemble des "Associations et Mouvements de Jeunesse Burkinabè en Côte d’Ivoire" comme ce document le prétend.
2- De vains efforts pour une cause perdue d’avance :
 C’est le droit de tout Burkinabè de demander sa naturalisation dans le pays de son choix. Blaise n’est pas le premier ni le dernier Burkinabè à adopter une autre nationalité. Mais, il ne faut pas croire comme certains semblent les sous-entendre, qu’une nationalité, fut-elle d’origine, peut permettre à quelqu’un d’échapper à la responsabilité de ses propres actes. La coopération qui existe entre les états et le droit international, servent aussi à lutter contre le banditisme et la criminalité, même transfrontalière. Quand la responsabilité de Blaise sera judiciairement prononcée, il faudra bien que l’État Ivoirien se décide soit à livrer le condamné de Justice, soit à organiser sa défense.
 Aucune action politique politicienne ne peut tirer Blaise de son bourbier judiciaire. Il veut échapper à la Justice, mais il faudrait alors que cette Justice n’arrive pas à savoir où il est et comment le traquer judiciairement. Or Blaise ne peut se cacher nulle part dans le monde après tant d’année de pouvoir et tant d’interventions au quatre coin du globe. Au mieux, ce qui lui reste à faire, c’est d’organiser sa défense devant les juges, car il ne pourra pas durablement échapper à la justice de son pays et à la justice internationale. Si le temps jouait en sa faveur, depuis l’assassinat de Thomas Sankara en 1987, ce dossier aurait pu être enterré. Mais puisque après 27 ans de pouvoir au BF Blaise se retrouve dans cette pitoyable situation, lui et ses amis devraient comprendre que le mieux qu’ils puissent faire encore, c’est de faire face pour sauver les meubles. Les naturalisations et soutiens tarabiscotés n’y pourrons rien !