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Technocratie et engagement politique : La part de vérité de Louis Armand Ouali

26 janvier 2016, 15:22, par SOME

Mon frere ouali, bien merci pour ce rappel qui fera du bien a nos petits freres et sœurs sinon a nos enfants. Si je suis d’accord avec toi sur l’historique, globalement, je diverge grandement sur les interpretations et certaines affirmations ou justifications appportees a certains faits. Tu sais ce que tu fus et ce que tu fis dans le mouvement etudiant UGEV (Union generales des etudiants voltaaiques) et AEVO (association des eleves voltaiques de ouagadougou), Je ne te ferai point l’insulte de parler de l’ASL (association des scolaires du lobi, surnommé a l’époque l’enfant cheri de l’ugev et pour cause... tu le sais).

Le fameux 5e congres de l’ugeb a été historique (et d’autres aussi) et se fait sentir jusqu’à aujourd’hui : les simon compaore, roch kabore, Valere somé, basile guissou, some thimoté, raymond trin poda etc etc et la scission avec ULC (union des luttes communistes) ou le Mouvement du 21 juin (le M21), surnommé par ses detracteurs adverssaires de l’ugev de NCOL (nouveau courant Opportuniste liquidateur ou nouveau collabo selon les cas).

Ce mouvement du 21 juin fut solidement installé a Dakar. Tu fis partie de ce mouvement... Je ne parle pas des ideologues chevronnes pcvr ugev comme les alidou ouedraogo, francois de paul some, aimé nikiema, plein, plein d’autres... Je n’aborde meme pas la Lipad PAI... C’est dire que la haute volta etait un creuset de bouillonnement d’idees politiques et surtout dominée par la gauche qui a faconné son ame jusqu’à aujourd’hui, qu’on veuille le reconnaître ou non. Oui il y avaient de vrais debats ideologiques et politiques, oui il y avaient de vrais luttes syndicales ; Et les voltaiques/burkinabe ont beaucoup contribué a la lutte au sein de la FEANF dont tu parles (comme bien d’autres nationalités). L’influence des etudiants voltaiques en afrique etaient sans conteste et tres respectee.

« L’histoire du mouvement scolaire et estudiantin de la Haute Volta/Burkina Faso reste et doit être écrite par ceux des responsables vivants et/ou par les historiens et toutes autres personnes douées pour l’écriture ... » Oui mais qu’est -ce a dire par « doué pour l’ecriture » ? .. !? Encore faut-il que les vivants la disent honnetement cette histoire, et ne versent pas dans le revisionnisme.

Tu reconnais que le 4 aout 1983 fut une date historique contrairement a tes adversaires du PCRV, mais cela, c’est normal. Leur interpretation et analyse ideologiques ne leur permettaient de soutenir la revolution du 4 aout car ce n’etait qu’un coup d’etat et non pas une revolution, Tu sais le debat qu’il y a eu en ces temps là parce que tu y as participé. Il y aurait tellement de chosess a dire ! En fait le PCRV ne pouvait pas accepter venir se mettre avec ceux qui ont fait la scission au sein de l’UGEV (ceux du M21 : les Valere Somé, Simon compaore, basile guissou et roch kabore entres autres bien sur !).

Je comprends que tu te sentes obligé de prendre la plume en tant que personne « douée d’ecriture » pour « defendre » ton camarade Etienne traore. Ce meme Etienne qui a trahi allegrement cette revolution historique du 4 aout 1983 . Et cela, tu le sais ! Quant à Edouard ouedraogo et son journal L’observateur puis Observateur paalga, ce n’est pas une reference, surtout pas en matiere de revolution car il est la piece clé de la reaction reactionnaire en haute volta et au burkina faso, qui a toujours oeuvré a contrecarrer toute idee de gauche ou idée revolutionnaire.

Tu parles de sayouba traore. Je le connais et nous avons milité et tu dois le reconnaître si tu le vois (a moins que ton affirmation ne soit une hypocrisie litteraire de plus, toi qui es doué d’ecriture).

Alors que je finis mon intervention, je tombe sur l’intervention N°19 de Sidi : c’est tres tres instructif et tres vrai et pedagogique ; cela permettra de faire la part des choses a ceux et celles qui n’ont pas ete des acteurs de ces periodes là. Cela laisse entrevoir pourquoi sankara a été assassiné et qui sont les complices et que la revolution a ete arretée apres lui. Dans cet historique, placez vous memes des individus comme Salif diallo Etienne traore, ou plus precisement le travail de sape que firent ces individus-là sur le campus de ouaga avec des groupes comme le GCB, OCB etc créés apres le 4 aout 1983 (avec les Blaise compaore, Pierre ouedraogo des CDR, etc).

Cette intervention N°19 de Sidi vaut la peine d’etre connue des plus jeunes car elle retrace assez correctement un resumé succinct et non deformé de l’histoire du mouvement etudiant. Cela fait voir les choses autrement que ne le fait Ouali, car il sait trafiquer les faits pour les faire correspondre a ses visons : c’est ce que j’ai qualifié de révionnisme.

Mais je vois aussi que l’intervenant suivant N°20 Abraham Dicko a retabli une partie des choses. Et comme il le dit, eux dans le nord, ils ont eu le souci de penser a la situation des populations et ont donc eu l’intelligence de taire leurs egos pour le bien des populations, contrairement a ailleurs, comme il le dit aussi. Et je veux parler plus particulierement du Sud ouest (la region des lobi dagara) ou les égos ont tué réellement cette region pleine de potentialités a tous les niveaux. Aujourd’hui cette region n’est rien, alors qu’elle regorge des capacités enormes. Or M Ouali est « issu » de cette region et y a milité au sein de l’ASL. Mais là n’est pas la discussion !

Ce qui est sur, c’est que M Ouali est resté constant avec lui meme dans son cameleonisme equilibriste, specialiste des positionnements interessés. Et je repose encore la question sur les vrais objectifs visés par son ecrit : pourquoi se met-il a ecrire ceci maintenant ? Nous le savons, lui-même le sait.

Si le peuple burkinabe a toujours eu le cœur a gauche en tant que peuple epris de justice sociale, de partage, de liberté et de dignité humaine, c’est justement parce qu’il est heritier de ces luttes là, qui proviennent aussi de leur culture et education. Mais là je relance les memes debats qui eurent lieu depuis les années 70 et qui ont parcouru les debats sur la RDP ou la RNDP, la conscientisation du peuple, etc et jusque aus ein du CNR. Quand sankara parle de faire un pas avec le peuple plutôt que 100 pas sans le peuple, on voit de quoi il parle. Mais il s’est fait traiter de revisionniste qui devoie la revolution. Par qui ? Les memes qui pretendent nous diriger aujourd’hui. Alors....
Bonne sansse a nous toussse mon cher boanga
SEULE LA LUTTE PAYE.
SOME