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Modification du code électoral au Burkina : les Etats-Unis se disent préoccupés et appellent à une approche coordonnée, consensuelle et inclusive

16 avril 2015, 09:50, par Sidpawalemdé Sebgo

Nous voila à la croisée des chemins. Ce moment allait venir tôt ou tard, et on avait déjà vu les prémisses avec la volonté des émissaires de la communauté internationale de faire assoir les anciens dirigeants à la table des négociations juste après qu’on les ait chassés et qu’ils aient fait tirer sur la population. N’oublions pas aussi que certains voulaient qu’ont sanctionne le Burkina jusqu’au retour de "l’ordre constitutionnel", c’est à dire pour eux de Blaise Compaoré au pouvoir !

Comment peut-on faire le consensus avec des gens qui veulent imposer leur intérêt de groupe à tout le pays ? Comment être inclusif avec des gens qui ont du sang sur les mains ? Comment se coordonner avec ceux qui veulent le retour à l’ordre ancien pendant qu’on veut changer cet ordre ?

Voulons nous construire un état de droit basé sur la volonté populaire ou sur la volonté de nos "partenaires" étrangers ? Voila le choix qu’il faut faire. Ne nous y trompons pas, après le code électoral, ils voudrons donner leur "avis" sur la constitution, sur le "bon candidat" pour le Burkina, sur la loi en projet sur l’homosexualité, sur le code minier, sur la présence de bases militaires étrangères au Burkina, etc...

Un ambassadeur n’a-t-il pas convoqué l’opposition avant l’insurrection pour leur dire "la chance" qu’ils avaient d’avoir Blaise Compoaré et leur dire d’arrêter de s’opposer à la modification de l’article 37 pour "le bien du pays" ? Plus loin de chez nous, une certaine puissance a trouvé comme solution aux drames successif qui ont frappé Haiti de leur ramener l’ancien dictateur et héritier Duvalier fils pour "rétablir l’ordre". C’est vous dire sous quel angle déformé des fois ils voient nos pays

Si nous n’apprenons pas à dire "NON" dès aujourd’hui, nous sommes partis pour tout accepter et devenir pas même des vassaux mais des "accessoires" de ces grandes puissances qui en usent selon leurs intérêts et leurs principes mais sans égard pour le bien des populations, comme le Libéria hier, et encore aujourd’hui la RDC, l’Irak , la Somalie, la Libye, etc qui n’ont plus de pays souverains que le nom, parce que des gens de l’extérieur, de bonne foi souvent, ont mal analysé la situation locale. Mais eux ne paient pas les conséquences de ces erreurs d’analyses !

A bon entendeur...