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Concertations sur la transition : Accord sur les modalités mais le nom du Président se fait toujours attendre

8 novembre 2014, 13:24, par Mechtilde Guirma

C’est en tant que témoins oculaire de tous les régimes que j’apporte ma contribution. Que ceux qui tentent de faire exclure les dits chefs de ce que eux ils appellent de tous les d’oiseau fassent attention parce que ce sont les véritables incendiaires de la Nation. À ce propos j’ai envoyé une réponse à Monsieur Sidi Mohamed, mais apparemment elle semble avoir été censurée. Aussi je me rabats sur vous. Voici donc la réponse :

Monsieur Sidi Mohamed, vous ne m’inspirez pas du tout confiance. En plus de cela vous êtes très sélectif en voulant coûte que coûte séparer l’ivraie de la récolte. Or vous n’êtes pas Dieu. Tenez, Que faites-vous des exécutions au temps de Sankara. Combien de veuves et d’orphelins Maria Sankara a quitté Ouagadougou et qui aujourd’hui devenus sans voix croupissent toujours dans la misère totale désormais ? Un enfant vaut-il mieux qu’un enfant ? Les exécutions dans le village forgeron près de celui des Yonyonsé où Sankara lui-même a dirigé et participé au peloton d’exécution, sont toujours racontées par les villageois à voix basse et avec des mots codés. Les exécutions continues de Sigué (lui-même abattu paraît-il en route vers le Ghana) qui préparait également son coup d’État plus sanglant encore. La lettre de Sankara qui devait être lue ce jeudi 15 octobre dans la nuit ne trompe guère les connaisseurs et les décrypteurs des langages codés. Pour vous dire vrai, si pour tout le monde y compris ses ennemis, la mort de Sankara a été déplorée, il faut avouer qu’elle fut une bouffée d’air pour ceux qui étaient déjà programmés pour les dégagements et les exécutions. Mais c’était d’abord un règlement de compte entre révolutionnaires et idéologues marxistes-léninistes-communistes. Que faites-vous de toute cette masse de peuple burkinabé qui ne comprend rien à tout cela et qui a subi tous les avatars de ces régimes et qui se sont en fin de compte exprimé et dit non les mains nues. Certes vous avez aidé, mais vous n’avez pas le droit de désigner, comme nous l’avons vécu à la conférence ce 18 septembre 1989 à la commune de Nongremassem, où tout justement il était demandé aux femmes de « faire des revendications » (encore un langage codé qui se comprenait bien comme celles qui avaient été proférées pour demander l’exécution des sept présumés comploteurs au temps de Sankara ou des anarcho-syndicalistes au temps de l’ODP/MT Blaise Compaoré : bizarre du MPP et du CEFOP !), des loups que vous avez appelé des réactionnaires et des agneaux que vous avez assimilé aux révolutionnaires conséquents voulant le bien du peuple. Cette ivraie combien de fois vous avez déjà tenté d’éliminer physiquement alors qu’elle vous appelait déjà à un dialogue inclusif et consensuel (au fait qu’est devenu l’article récent de Amed Newton Barry de l’évènement qui a repris en effet l’historique cette semaine-même et qui fut subrepticement retiré il y a à peine deux jours de cela ?). Alors dites-le carrément leur vie humaine que vous méprisez, parce qu’ils ont prêché la paix, le dialogue, la concertation en visionnaires ne vaut-il pas la vôtre « casseur d’oeufs pour des omelettes » d’intrusion dans des familles. Et lorsque les omelettes ne vous parviennent pas, vous devenez de grands théoriciens vertueux, donneurs de leçons qui acceptent immoler quand ça chauffe et vous arrange, un des vôtres pour donner l’illusion de justice et de bravoure au peuple tellement meurtris qui n’hésiterait à pactiser même avec le diable pour essayer de se tirer d’affaire ! Tout cela simplement parce que vous avez sauté du bonnet blanc au blanc bonnet ? Peuple du Burkina, n’avalez pas les couleuvres qui veulent vous laisser croire que seules les pratiques coutumières endeuillent les familles, et ne mordez plus à l’appât de la corruption de tout acabit. Surtout les femmes, car elles sont très vulnérables et instables. Exigez une convocation « Vérité, Justice, Réconciliation ». N’ayez pas en ce sens de l’a-priori. Tout au contraire traitez tout avec bienveillance, sans passion. Accordons d’abord (et de façon démocratique) à tout le monde le bénéfice du doute, et écoutons les à tours de rôle, viendront ensuite les condamnations, les réparations et la réconciliation. Ensuite seulement et au vu des résultats, nous pourrons reconstruire une démocratie solide. Tout commence avec l’ère Sankara. Au passage d’ailleurs que l’âme de ces principaux acteurs : Sankara, Harba Hama Diallo, Touré Adama, pour ne citer surtout que ceux-là, reposent en paix et que eux qui sont maintenant dans la Vérité de Dieu, nous viennent en aide, nous qui sommes encore sur cette terre dans des ténèbres opaques afin que cette nouvelle ère qui s’ouvre comble nos espoir de sortie crise et le début d’un vraie démocratie. Pour le moment quelque soit le jugement qu’on peut porter à l’armée, reconnaissons humblement qu’elle a toujours été modératrice. En plus de cela, je la féliciterais pour avoir épargné le Burkina d’un génocide d’avance programmé, tout comme son Éminence Paul Zoungrana en son temps avait félicité le président Saye Zerbo, pour son coup d’État qui n’avait pas versé une seule goutte de sang. Mais la suite on la connaît, le sang a coulé à flot.






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