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Santé du président du Faso : Ce que le porte-parole du gouvernement a dit

11 avril 2013, 14:46, par Shade

- Newton Ahmed Barry- Les avocats avaient placé leur rentrée solennelle sous le haut patronage du président Blaise Compaoré. Ce sont eux qui ont été parmi les derniers visiteurs du président avant qu’il ne s’envole pour la France. Dans la journée du 20 mars nous sommes interpellés sur une éventuelle évacuation du président en France par un avion médicalisé. Nous entreprenons de vérifier l’information. Le 20 mars, c’était un mercredi, normalement c’est jour du conseil des ministres. Mais le Conseil ne s’est pas tenu. Officiellement aussi, on n’a pas vu passer le traditionnel communiqué du protocole d’Etat indiquant que le président entreprend un voyage à l’extérieur. Une première vérification au niveau de l’aéroport. Effectivement le président est parti pour la France. Comment est-il parti ? A bord de son avion. Y avait-il des signes particuliers indiquant qu’il ne se porte pas bien ? Non, nous assure l’interlocuteur. Il y a eu effectivement un avion médicalisé qui a atterri ce jour à l’aéroport de Ouagadougou. Mais ce n’était pas pour Blaise Compaoré. L’avion en question, selon nos informations, serait venu chercher un fonctionnaire des Nations unies en mission dans notre pays dont le pacemaker a connu un dysfonctionnement. Au niveau du gouvernement aussi, pas de signes d’inquiétude visibles. Le conseil ne s’est pas tenu, mais c’est comme d’ordinaire à chaque fois que le président est absent. Il n’y a donc rien d’extraordinaire. Sur la visite du président, nous glanons les informations suivantes : La première, le président doit passer par Chamonix. C’est un site de ski bien connu. Peut-être pour prendre un bol de fraîcheur, en ce moment de forte canicule à Ouaga. La deuxième, il devrait revenir sur Paris, pour un check up médical. Mais il n’y a rien de grave, nous assure-t-on. Le président après ce check up devrait revenir le lendemain, c’est-à-dire le 22 mars. Quand nous disons à notre interlocuteur qu’une rumeur indique que le président a été évacué par avion médicalisé ? Il répond « ho !!! C’est pas vrai ! Le président n’a rien. Il va seulement pour un petit check up » Par une autre source, nous apprenons qu’une délégation du barreau avait été reçue à Kosyam, la veille du voyage du président. A cette audience Blaise Compaoré avait indiqué aux avocats qu’il ferait tout pour être présent à la cérémonie de la rentrée. Mais s’il n’y arrive pas, parce qu’il est trop fatigué et envisage d’aller se reposer un peu en Europe et profiter faire un check up, il allait se faire représenter par le Premier ministre. Cette audience publique avait été filmée et diffusée par la télévision nationale. Blaise Compaoré n’y paraissait pas plus mal en point que d’ordinaire. Cependant, ces derniers temps encore, les rumeurs sur les ennuis de santé du président ont recommencé à circuler. Lors du dernier sommet de la CEDEAO à Yamoussoukro sur la crise malienne, Blaise Compaoré avait mis, semble-t-il, environ une heure pour sortir de l’avion. D’aucuns pensent qu’on a dû lui prodiguer des soins pour qu’il puisse tenir. Ensuite, récemment, une personnalité américaine qui a été reçue en audience a rapporté que le président avait, pendant l’audience, de « longs moments d’absence ». Quand il reprenait la parole c’était pour tenir des propos pas toujours cohérents. Ceux qui connaissent le président évoquent souvent « ses moments d’absence ». Mais c’était jusque là, quand il était avec des personnes qui lui étaient familières. Le président est revenu de son voyage dans la journée du samedi 23 mars. La même source qui l’avait vu au départ, nous a rapporté qu’il paraissait plus fatigué qu’à son départ. Les habitués du palais savent que Blaise Compaoré n’aime pas trop le climat occidental. D’ordinaire aussi, ce n’est pas à cette période de l’année qu’il prend des congés. Espérons que c’est vraiment « un petit check up » et rien de plus. En parler ce n’est pas souhaiter qu’il arrive des bricoles au président. Seulement si par malheur il devait y avoir une vacance du pouvoir, les institutions prévues à cet effet ne sont pas encore en place. Le président du Sénat, au terme de la Constitution révisée en juillet 2012, assure l’intérim du président. Cette institution n’est pas en place. Dans la révision constitutionnelle on n’a pas non plus prévu une disposition transitoir


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