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Pouytenga : Voici comment le douanier a tué l’élève Moumouni

13 novembre 2012, 11:31, par Tom CLANCY

La presse nationale tourne à plein régime et semble avoir définitivement pris possession de sa mission de " quatrième pouvoir" . Ce qui est une réelle aubaine pour l’émergence démocratique de notre pays. Cependant, l’arbre ne doit pas cacher la forêt et les exigences du pragmatisme nous dictent le constat suivant. Une partie de notre presse rame à contre-courant de cette progression et ne se garde pas d’un certain laxisme ou insuffisance professionnelle. Loin de jeter l’anathème sur les journalistes ou de susciter la controverse sur leurs qualifications, on ne peut occulter le criard et inquiétant manque d’ objectivité démontré parfois dans le traitement de certaines informations. Témoin la propension mise en relief dans cet article à faire des témoignages recueillis des paroles d’évangile à consommer sans modération. Le titre seul en est une autre illustration. Qu’en serait-il de cet écrit si les enquêtes judiciaires nous livrait une version différente ? L’auteur de l’article ferait-il son mea culpa et reconnaîtrait-il avoir menti au peuple ? C’est un secret de Polichinelle de rappeler qu’un article de presse digne de ce nom est marqué du sceau de l’objectivité scientifique avec ses corollaires que constituent l’impartialité, la neutralité et la sincérité. Pourtant, en l’espèce, cette qualité de base a été mise à rude épreuve par le rédacteur de l’article qui qualifie outrageusement la version officielle du drame de mensonge. Le professionnalisme aurait voulu qu’il fasse une analyse des versions contradictoires des parties et non d’ inciter le lecteur à crédibiliser la thèse du témoin oculaire au détriment de la version officielle dont aucun élément établit la fausseté surtout qu’une enquête est en cours au parquet. Notre réaction n’est pas un cours déontologique mais seulement une piqûre de rappel au milieu médiatique afin que des dérives regrettables telles celles ayant conduit au jugement et à la ferme condamnation des journalistes de l’Ouragan ne se reproduisent. La plume doit plutôt servir à éclairer l’opinion publique qu’à l’asservir et diriger ses prises de positions. Aussi faudrait-il encore souligner que cette plume ne saurait se substituer au glaive de la justice et qu’elle est parée aux couleurs du devoir de réserve ?


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